Controverse en Indonésie sur le sexe hors mariage

Le président indonésien Joko Widodo, en août 2019.  (ZULKARNAIN / XINHUA)

Ça s’appelle enclencher la marche arrière. Et ça fait les gros titres, dans ce pays de 260 millions d’habitants, le plus grand pays musulman au monde. Vendredi 20 septembre dans l’après-midi, le président Joko Widodo a convoqué une conférence de presse surprise, en urgence, à Djakarta, pour annoncer le report de l’examen de ce texte, prévu lundi prochain au Parlement. Il s’agit d’un nouveau code pénal, préparé depuis des années, avec 628 articles. Seulement voilà, ces derniers jours, une vaste mobilisation s’est opérée contre ce texte. Sous forme d’une pétition, déjà près de 600 000 signatures, et d’un slogan sur les réseaux sociaux, “Semuabisakena”, ça veut dire “ça nous concerne tous”.

Semuabisakena, ça nous concerne tous

Que prévoyait ce texte ? D’abord un durcissement des libertés publiques : par exemple, toute insulte au président deviendrait passible de trois ans de prison. D’où une vive inquiétude notamment pour la liberté de la presse. Et puis surtout toute une série de restrictions en termes de mœurs : limitation de l’accès à la contraception, interdiction des relations entre personnes de même sexe, autorisation implicite de la Charia dans certaines régions, interdiction de la vie en couple pour les non-mariés, et donc interdiction des relations sexuelles en dehors du mariage.  

Le tourisme menacé

Et c’est ce dernier point qui a déclenché la plus grosse controverse, pour une raison indirecte : l’impact prévisible sur le tourisme ! Le tourisme, c’est…

Source link