Millionnaires indonésiens

L’analyse des comptes bancaires en Indonésie souligne une forte concentration des avoirs. Sur ce plan-là, rien n’a changé depuis le limogeage de Suharto en 1998.

L’analyse des comptes bancaires en Indonésie souligne une forte concentration des avoirs. Sur ce plan-là, rien n’a changé depuis le limogeage de Suharto en 1998.

Le résultat est probant : 0,1% des comptes bancaires regroupent plus de la moitié de l’ensemble des dépôts en Indonésie, selon une enquête de LPS, agence officielle d’assurances. Dans un pays de 240 millions d’habitants et de 101 millions de comptes bancaires, 136 890 comptes bancaires seulement, soit un peu plus de 0,1%, dépassent les 2 milliards de roupies (165 000 €).

Selon le Jakarta Globe, l’un des placements favoris des riches indonésiens est l’immobilier en Australie et à Singapour (sécurité, climat, conditions de vie, marchés solides). Au cours des dix dernières années, les achats à Singapour ont pratiquement décuplé (1714 propriétés achetées en 2011, contre 430 en 2000). Les acheteurs étrangers les plus nombreux dans la cité-Etat sont les Chinois et les Malaisiens mais les Indonésiens achètent les propriétés les plus couteuses et celles du centre-ville, selon le Straits Times.

Une augmentation des achats à Londres est rapportée par le Jakarta Post. L’immobilier londonien est jugé comme un placement sûr et les Indonésiens y acquièrent des propriétés d’une valeur moyenne de 400 000 € (alors qu’à Singapour, ils achètent des propriétés dans une fourchette de 600 000 € à 3 millions d’€).