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Indonésie Société

Terrorisme : cinq suspects tués à Bali

L’unité anti-terroriste indonésienne a lancé deux raids contre des suspects à Bali. Cinq hommes ont été tués et des armes récupérées.

Cinq individus soupçonnés de terrorisme ont été abattus à Bali, dans la nuit du 18 au 19 mars, au cours de deux raids menés par le Détachement-88, l’unité anti-terroriste de la police indonésienne. Des tirs d’armes automatiques ont été entendus pendant plusieurs minutes à Denpasar, le chef-lieu de Bali (deux tués), et dans un bungalow d’hôtel (trois morts) à Sanur, une localité populaire parmi les touristes étrangers.

La police a affirmé que les deux raids étaient liés, que les suspects ont riposté ou essayé de s’échapper, et que des armes ont été retrouvées sur place. L’un des morts a été identifié comme appartenant à un réseau terroriste. Les individus abattus se préparaient à attaquer des banques pour financer de nouveaux attentats, a indiqué la police en n’écartant pas la possibilité d’attentats lors de grandes parades organisées à la veille du Nyepi, Nouvel an balinais ou « jour du silence ».  En octobre 2012, l’Indonésie commémorera le dixième anniversaire de l’attentat de Bali qui avait fait 202 morts, dont 88 touristes australiens. Formé avec des aides australienne et américaine à la suite de cet attentat, le Détachement 88 a la réputation de recourir à des méthodes expéditives.

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Indonésie Thaïlande

Blanchiment de l’argent : Jakarta et Bangkok épinglées

L’observatoire intergouvernemental en charge du blanchiment de l’argent et du terrorisme financier a couché l’Indonésie et la Thaïlande sur sa liste noire.

L’Indonésie et la Thaïlande ont rejoint le Myanmar (Birmanie) sur la liste noire des pays (désormais au nombre de dix-sept) qui «n’effectuent pas assez de progrès dans l’application d’un plan» de «lutte contre le risque de blanchiment des capitaux et le terrorisme financier». Cette liste est établie par le Gafi (Groupe d’action financière), organe intergouvernemental qui émet des recommandations, sans pouvoirs de sanction. Cette décision a été rapportée le 16 février à Paris par Rick McDonell, secrétaire exécutif du GAFI.

Quatre autres Etats d’Asie du sud-est (Bruneï, le Cambodge, les Philippines et le Vietnam) sont sur une «liste grise» intermédiaire de vingt-deux pays qui, en dépit de leurs engagements, ne remplissent pas les critères internationaux de lutte contre le blanchiment de l’argent et le terrorisme financier. Dans une déclaration au Bangkok Post, le vice-premier ministre thaïlandais Kittiratt Na-Ranong a admis la possibilité de retards dans «l’application de réformes légales». Il a ajouté que, si la Thaïlande pouvait être une voie de «passage», il n’y avait pratiquement aucune chance qu’elle soit une « source » de ce type de financement.

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Indonésie Politique

Indonésie : les extrémistes deviennent des terroristes

La frontière entre radicaux et terroristes islamistes est de plus en plus brouillée, conclut une enquête à Cirebon (Java ouest).

Contrairement à leurs prédécesseurs, ils ne vont plus au Pakistan ou en Afghanistan apprendre la fabrication et le maniement des explosifs. En Indonésie, les auteurs, en 2011 d’attentats-suicides (à Cirebon, contre une mosquée, 32 blessés ; à Solo, contre une église) ont appris seuls, sur la Toile, à assembler leurs bombes. Ces hommes « sont passés du maniement des bâtons et des pierres, au nom de la moralité et de la lutte contre la déviance, à l’utilisation de bombes et d’armes automatiques,- une tendance qui peut devenir la norme », estime Sidney Jones, experte de l’ICG (International Crisis Group).

Le rapport – Indonésie : From Vigilantism To Terrorism (www.crisisgroup.org) – fait valoir que les frontières idéologiques et tactiques parmi les radicaux islamistes sont désormais brouillées. Du coup, les groupes extrémistes ou les milices islamistes peuvent nourrir en recrues le terrorisme. Chômeurs sans instruction sont, au départ, des militants de mouvements radicaux animés par des prédicateurs islamistes qui prônent la violence. L’ultime pas à franchir est celui de l’action. La tolérance des autorités à l’égard des milices islamistes facilite cette évolution.