Première chute dans la course aux vélos partagés en Chine.

Seulement six mois après avoir vu le jour, la Start Up spécialisée dans le partage de vélo a perdu 90% des quelques 1.200 vélos qu’elle avait mis à disposition sur les trottoirs de la ville.

L’entreprise Wukong Bike originaire de Chongqing, se voit obligée de laisser filer ses concurrents car une grande partie de ses vélos sont tout simplement égarés.

Seulement 6 mois après avoir vu le jour, la Start Up spécialisée dans le partage de vélo a perdu 90% des quelques 1.200 vélos qu’elle avait mis à disposition sur les trottoirs de la ville.

Pouvant être loués et laissés n’importe où les deux-roues  de Wukong Bike n’avaient pas été pensés avec un GPS, à l’inverse des vélos des marques concurrentes, et ont subi beaucoup de casses du fait de leur mauvaise qualité. La petite société a compris son erreur trop tard et n’est pas parvenue à lever des fonds au moment où elle s’est décidée à équiper ses vélos de GPS.  Wukong était un joueur beaucoup plus petit, destiné principalement aux étudiants de la ville.

A l’inverse des systèmes de location dans des villes comme Londres, Paris ou New York, les vélos partagés en Chine se prennent et se déposent n’importe où. Via une application sur smartphone, les millions d’usagers peuvent débloquer les cadenas puis enfourcher le deux-roues pour la modique somme de 0,5 yuan (0,07 euro) la demi-heure. Une fois arrivé à destination, on laisse le vélo où on veut, prêt pour l’utilisateur suivant.

Le concept, ultrasimple, a relancé le vélo en Chine, où il était le principal moyen de locomotion jusque dans les années 1970 avant d’être supplanté par la voiture, symbole d’élévation sociale.

Classé comme « Uber pour les vélos », les géants technologiques de la Chine financent des entreprises de location de vélo sophistiquées comme une solution potentielle aux routes congestionnées.

Cette mésaventure intervient alors qu’une trentaine de start-ups se disputent le marché. Les gros acteurs du secteur, Mobike et Ofo, n’ont aucune difficulté à amasser les millions, soutenus par des géants chinois comme Tencent, Alibaba, Didi ou Xiaomi. Mobike, dont les vélos partagés sont omniprésents dans les grandes villes du pays, a annoncé vendredi dernier avoir encore levé plus de 600 millions de dollars (536 millions d’euros) afin de financer son expansion à l’étranger.

Le géant chinois du partage de vélos est déjà présent à Singapour et s’apprête à débarquer en Europe en se lançant à Manchester. Il prévoit aussi d’attaquer le marché japonais mi-juillet.

Mobike qui a lancé ses premiers vélos au printemps 2016 à Shanghai, revendique désormais plus de cinq millions de vélos répartis dans 100 villes et plus de 100 millions d’utilisateurs. Depuis avril 2016, les utilisateurs de Mobike ont parcouru 2,5 milliards de kilomètres, équivalent à une réduction d’émissions de 170.000 voitures pendant une année entière, a récemment souligné Xia Yiping, le co-fondateur de l’entreprise.

Selon le Centre de recherche sur le commerce électronique de Chine, le pays comptait au total 18,9 millions d’utilisateurs à l’échelle nationale fin 2016. Ce chiffre devrait atteindre 50 millions fin 2017