L’armée birmane impose le bâillon aux avocats de Suu Kyi

BANGKOK/YANGON — Le gouvernement militaire du Myanmar a interdit aux avocats d’Aung San Suu Kyi de parler aux médias alors que la dirigeante déchue a comparu mardi devant le tribunal.

Cette comparution marquerait le premier témoignage de Suu Kyi devant le tribunal en tant qu’accusé. Le conseiller d’Etat destitué du Myanmar a nié l’accusation d’incitation à l’alarme, ont rapporté les médias locaux.

Les procédures judiciaires dans la capitale, Naypyitaw, se sont déroulées à huis clos. Les avocats de Suu Kyi ont précédemment servi de source d’informations concernant l’état du procès et son état.

Mais les autorités birmanes ont interdit aux avocats de contacter des membres des médias, des diplomates étrangers ou des organisations internationales. Les autorités ont évoqué une potentielle « perte de l’ordre social » que de telles déclarations pourraient provoquer.

Suu Kyi suscite toujours une forte loyauté parmi les citoyens du pays d’Asie du Sud-Est, et les responsables semblent craindre que ses paroles puissent inspirer une résistance contre l’armée.

Les autorités ont refusé de laisser Erywan Yusof, l’envoyé spécial au Myanmar nommé par l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, rencontrer Suu Kyi en personne. Le gouvernement militaire maintient qu’il ne peut autoriser des rencontres avec des personnes jugées.

L’émissaire, qui est également le deuxième ministre des Affaires étrangères du Brunei, a renoncé à se rendre au Myanmar à la mi-octobre. En réponse, l’ASEAN a désinvite le chef militaire du Myanmar, le général Min Aung Hlaing, du sommet du groupe en cours.

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