Bon démarrage pour l’économie laotienne

Discret et enclavé, le Laos se porte mieux. S’il part de loin, il fait preuve d’un dynamisme assez étonnant ces dernières années.

Discret et enclavé, le Laos se porte mieux. S’il part de loin, il fait preuve d’un dynamisme assez étonnant ces dernières années.

Le taux d’expansion économique du Laos est l’un des plus élevés de la planète : 7,9% depuis 2006 ; plus de 8% depuis 2011. Les moteurs : l’exploitation des minerais (cuivre, or), le tourisme, l’hydroélectricité, la consommation interne. Dans ce pays de 6,5 millions d’habitants (dont deux tiers d’ethnie lao et un tiers de montagnards), le revenu annuel par tête a plus que doublé depuis 2006, pour franchir la barre des 800€, selon la Banque mondiale. Toutefois, les Occidentaux y investissent peu pour diverses raisons : marché interne réduit, opacité des pratiques, monolithisme politique.

Le Vietnam investit dans l’agro-alimentaire. L’extraction minière (dominée par la Chine) et l’hydroélectricité (la Thaïlande) représentent 80% des investissements directs étrangers. Sous la pression du Vietnam et du Cambodge, les Thaïlandais ont dû provisoirement suspendre la construction d’un barrage sur le Mékong, à Xayaburi (un investissement de 2,5 milliards d’€, dont 70% par deux sociétés thaïlandaises). Mais des dizaines d’autres barrages sont projetés ou en construction, dont la moitié de la production sera orientée vers les pays voisins.

Les signes de la modernisation : un réseau d’une vingtaine de banques commerciales, dix millions de téléphones portables en circulation, l’ouverture d’une bourse en janvier 2011 (avec appui sud-coréen), l’achat par Lao Airlines de deux Airbus 320.