Commerce de peaux d’âne en Afrique, un conte moderne à la chinoise

Editorial du « Monde ». L’on ignore si les Chinois lisent les contes de Perrault, le soir, à la veillée. Et s’ils se bercent du rêve de posséder l’âne magique du fabuliste, lequel, comme chacun s’en souvient, assurait la fortune de son souverain-propriétaire en produisant chaque matin son lot d’écus d’or en guise de crottin. Il est avéré, en revanche, qu’ils accordent le plus grand prix aux vertus supposées de la peau d’âne. Réduite en poudre, elle permet de produire l’ejiao, dont la médecine traditionnelle assure qu’il permet de combattre l’anémie, les effets du vieillissement ou les étiolements de la libido.

Pour garantir son approvisionnement et assurer à ses consommateurs la fourniture de quelque 5 000…

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