Un incendie meurtrier au Xinjiang déclenche des manifestations dans toute la Chine contre les verrouillages stricts du COVID

MISE À JOUR À 15H55 HNE LE 26-11-2022

Des manifestations de colère ont fait rage pendant la nuit dans la capitale de la région occidentale du Xinjiang en Chine et se sont propagées à d’autres villes de Chine samedi, alors que la foule accusait les mesures strictes de verrouillage du COVID-19 d’avoir retardé une réponse à un incendie mortel d’appartement, incitant le gouvernement à promettre d’assouplir progressivement les restrictions tout en réprimant l’opposition aux politiques de l’État, selon des sources locales et des médias.

Les manifestations à Urumqi – qui ont également éclaté à Pékin, Shanghai et d’autres villes – ont été déclenchées par un incendie jeudi soir dans un immeuble résidentiel du district de Jixiangyuan à Urumqi qui a tué au moins 10 personnes, mais a également reflété une frustration croissante face au zéro-COVID sans compromis du pays. restrictions, politiques étroitement associées au président et chef du Parti communiste Xi Jinping.

Des vidéos de citoyens qui ont circulé sur Internet ont montré des résidents hurlants de l’appartement en feu exigeant que les autorités ouvrent les sorties qui, selon eux, étaient fermées en vertu des restrictions strictes du COVID-19 qui sont en place depuis plus de 100 jours et ont causé des difficultés généralisées.

Eva Rammeloo, correspondante en Chine du quotidien néerlandais Trouw, tweeté des vidéos de manifestations sur l’avenue Urumqi à Shanghai samedi soir dans lesquelles des foules ont pu être vues et entendues scandant “A bas la fête ! A bas Xi Jinping !” Libérez le Xinjiang !”

La police a divisé la foule en deux parties et a arrêté plusieurs personnes, a écrit Rammeloo.

D’autres vidéos montraient des chants coordonnés, un manifestant criant “Parti communiste chinois” et les autres criant “démissionnez” en réponse.

L’agence de presse Reuters a rapporté que des vidéos vérifiées comme prises à Urumqi vendredi soir montraient des foules en train de pomper le poing scandant “Mettre fin au confinement !” tandis que d’autres chantaient l’hymne national de la Chine avec ses paroles, “Lève-toi, ceux qui refusent d’être esclaves !”

L’AFP a déclaré avoir vérifié des vidéos montrant des centaines de personnes rassemblées devant les bureaux du gouvernement de la ville d’Urumqi pendant la nuit, scandant : “Levez les blocages !” tandis que d’autres marchaient en scandant à l’est de la ville et réprimandaient les autorités portant des combinaisons de protection blanches.

Des gens protestent contre les mesures contre le COVID-19 dans la ville d’Urumqi, Xinjiang, Chine, le 25 novembre 2022. Vidéo obtenue par Reuters

Selon les habitants, les camions de pompiers qui se sont précipités sur les lieux ont été empêchés d’atteindre le feu par des voitures en stationnement et des clôtures métalliques empêchant les gens de sortir de leurs bâtiments et de leurs quartiers dans le cadre du blocus COVID-19, permettant au feu de brûler pendant près de …

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