Aux Philippines, défendre les forêts c'est risquer sa vie

Dans l’archipel des Philippines, un écologiste est tué tous les 12 jours. Palawan est l’un des derniers espaces naturels préservés des Philippines, abritant la majorité de la couverture forestière du pays. Un violent conflit oppose les bûcherons pratiquant l’abattage illégal et une milice nommée le PNNI, qui défend les forêts de l’île. 

Douze militants du PNNI ont été assassinés depuis 2012

Le PNNI patrouille dans les forêts et neutralise directement les bûcherons. En 20 ans, environ 700 tronçonneuses ont été confisquées, parfois au prix du sang. Le capitaine Ruben Arzaga en est l’exemple. Il a été abattu d’une balle dans la tête en septembre dernier. Robert Chan, directeur exécutif du PNNI, très ému par la mort de son ami se confie : « Chaque fois que nous perdons quelqu’un nous nous affaiblissons. Nous sommes plus effrayés, et nous perdons l’idéalisme que nous avions initialement, quand nous nous sommes formés. » Depuis 2012, douze militants du PNNI ont été assassinés. 

Dans le monde, en 2016, 200 personnes ont été tuées parce qu’elles défendaient leurs terres ou l’environnement, selon un rapport d’Amnesty International publié le mardi 5 décembre 2016.

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