Le monde de Marie. En Malaisie, l'ex-Premier ministre rattrapé par ses valises de cash et les sacs de luxe de sa femme

Najib Razak, ancien Premier ministre de Malaisie, le 18 mai 2018 à Kuala Lumpur. (MOHD RASFAN / AFP)

Jeudi 10 mai, le pouvoir a changé de mains en Malaisie, pour la première fois en 61 ans : un nouveau Premier ministre, un homme de 92 ans qui promettait une transition démocratique, a prêté serment. La démocratie, après plus de soixante ans de pouvoir d’un parti unique et neuf ans d’un Premier ministre sortant, Najib Razak, poissé dans un des plus gros scandales financiers de la planète. C’est sans doute la raison qui explique le vote massif pour son opposant Mahatir Mohamad, élu en dépit de son grand âge.

Et l’homme tient ses promesses. Il a d’abord accordé une grâce présidentielle à Anwar Ibrahim, chef de l’opposition, deux fois condamné à 20 ans de prison pour sodomie. Des charges totalement fabriquées par l’ex-Premier ministre pour se débarrasser de ce caillou dans la chaussure. Incarcéré depuis trois ans, Anwar Ibrahim a été relâché mercredi 16 mai. Il prépare activement sa campagne pour être élu député aux futures élections législatives.

Interdiction de quitter le territoire 

Reste le plus gros volet : le Premier ministre sortant, Najib Razak englué dans un scandale de détournement de fonds à hauteur de 3 milliards de dollars, qu’il aurait distribués à tous ses copains dans le monde entier, après avoir déduit sa commission de 680 millions de dollars. Dès l’annonce de la victoire de Mahatir Mohamad, Najib Razak prend un aller simple pour l’Indonésie avec sa femme.

Pas de bol, il est retenu à l’aéroport et raccompagné à la maison, et il a…

Source link