Application StopCovid : ce que les dispositifs de surveillance à l'étranger nous apprennent sur le projet français

Peut-être ébranlée par la pandémie, la “culture française” ne serait donc pas si différente de celle de nombreux autres pays qui ont déjà recours à des dispositifs d’exception, qui reposent sur le numérique et la collecte de données.

Le vent tourne vite en période d’épidémie. Le 26 mars, Christophe Castaner balayait sur France 2 l’idée d’un recours, en France, à un outil numérique de traçage pour enrayer l’épidémie de coronavirus. 

“Ce n’est pas la culture française”, lâchait-il alors. Deux semaines plus tard, pourtant, le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, ont levé le voile sur un projet… d’application retraçant les contacts des malades et baptisé StopCovid.

Le 5 avril, le ministre de l’Intérieur s’est dit “convaincu (…) que c’est un outil qui sera retenu et soutenu par l’ensemble des Français”, tant qu’il apporte des garanties d’efficacité et de respect des libertés.

Peut-être ébranlée par la pandémie, la “culture française” ne serait donc pas si différente de celle de nombreux autres pays qui ont déjà recours à des dispositifs d’exception, qui reposent sur le numérique et la collecte de données.

Certains d’entre eux permettent de préfigurer à quoi pourrait ressembler le dispositif français, s’il finit par voir le jour au moment de la sortie du confinement. Mais ils montrent aussi quelles voies la France a choisi de ne pas emprunter.

Selfies et géolocalisation

En Chine, les déplacements sont désormais contrôlés à l’aide d’une application qui attribue aux utilisateurs un QR code associé à une couleur, en fonction de…

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