128 millions d’électeurs pakistanais sont appelés à choisir un nouveau Premier ministre, jeudi. Dans ce pays, il est impossible de gouverner sans les généraux, un atout qui manque à Imran Khan, le candidat du Mouvement du Pakistan pour la Justice.
Quatre candidats ont animé la campagne des élections législatives pakistanaises qui se dérouleront le jeudi 8 février. Tout d’abord les deux frères Sharif sont candidats. L’aîné Nawaz et son cadet Shehbaz, actuel chef du gouvernement. Ensuite Bilawal Bhutto Zardari, le fils de l’ancienne Première ministre assassinée en 2007, est également candidat. Le quatrième est Imran Khan, considéré comme l’homme politique le plus populaire du Pakistan, mais à qui il manque un atout essentiel : l’armée.
Pendant cette campagne, il a semblé assez clair qu’Imran Khan, l’ancienne star du cricket, fondateur du Mouvement du Pakistan pour la Justice (PTI) n’était pas le bienvenu. Un tribunal a même interdit aux médias de prononcer son nom début décembre. Imran Khan est en détention depuis le mois d’août et vient d’écoper de deux condamnations supplémentaires : 14 ans pour corruption et 10 ans pour avoir divulgué un document classifié. C’est la suite de la crise politique de 2022, lorsqu’Imran Khan avait été destitué de son poste de Premier ministre, après un désaccord violent avec l’armée concernant la nomination du nouveau chef des renseignements pakistanais.
Les militaires accusés d’avoir invalidé 90% des candidatures du PTI
En 2022, les militaires avaient perdu quelques plumes à cause d’un document classifié qu’Imran Khan avait rendu public. Cette note diplomatique prouvait l’implication, en coulisse, des généraux et du gouvernement américain pour écourter son mandat. Une manœuvre de trop pour…
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