Janvier : 23 blessés causés par des mines terrestres au Myanmar

Les mines terrestres ont tué une personne et en ont blessé 22 autres dans le nord du Myanmar rien qu’en janvier, ont déclaré jeudi des habitants à Radio Free Asia.

Une femme est morte et la plupart des blessés ont perdu des membres lors des explosions dans le nord de l’État de Shan, ont indiqué des organisations d’aide sociale.

Un homme de 36 ans du village de Hko Hpeik, dans la municipalité de Namtu, a été envoyé à l’hôpital de Lashio après avoir été touché par une mine terrestre mardi. Il a été frappé alors qu’il coupait du bambou, ont déclaré des voisins et des habitants qui l’ont transporté à l’hôpital.

« Il est allé couper des bambous au nord du village. Une de ses jambes a été amputée et il a été envoyé à Lashio », a-t-il déclaré jeudi à RFA, demandant à rester anonyme pour protéger son identité.

Lundi, un homme de 29 ans a été amputé d’une jambe après avoir marché sur une mine. Il coupait du bois dans une forêt de la commune de Muse, a déclaré un habitant de Muse qui a souhaité rester anonyme pour des raisons de sécurité.

Dans la commune de Namhkam, une femme a été tuée par une mine terrestre le 18 janvier alors qu’elle se rendait à une ferme, selon les données compilées par RFA.

Cinq femmes et 17 hommes ont été blessés par des mines terrestres dans sept cantons, dont Lashio, Hsipaw, Manton et la région de Kokang. Le plus grand nombre de personnes blessées provenaient de Muse, selon les données compilées.

Le nombre de personnes blessées par les mines terrestres était le plus élevé dans les zones où les combats entre la junte militaire et l’Alliance des Trois Fraternités étaient intenses, ont déclaré des habitants du nord de l’État de Shan. Cependant, les habitants n’ont pas pu confirmer quel groupe avait posé les mines.

Ni l’armée ni l’Alliance des Trois Fraternités n’ont publié d’informations concernant les décès et les blessures causés par l’explosion de mines terrestres.

À l’échelle nationale, 168 communes sur 330 risquent de mourir ou d’être blessées par des mines terrestres, contre 100 en 2020, selon le rapport de l’Observatoire des mines et des armes à sous-munitions publié le 28 décembre 2023.

Traduit par RFA birman. Edité par Mike Firn.

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