5 raisons de ne pas utiliser de baguettes jetables fabriquées en Chine

Si vous avez déjà acheté un plat asiatique à emporter, on vous a probablement offert des baguettes.

Il est fort probable que ces baguettes avaient été fabriquées en Chine selon des normes de fabrication chinoises, ce qui en fait un objet que vous ne voudriez pas approcher de votre nourriture ou de votre bouche.

Huang Bo, une célébrité des médias sociaux chinois a fait un test en 2013. Il a pris une paire de baguettes jetables joliment emballées, les a mises dans l’eau chaude, et voici ce qui est arrivé :

Post de Huang Bo (Sina Weibo)
Post de Huang Bo (Sina Weibo)

La couleur jaune et une forte odeur (selon les observations de Huang Bo) ont par la suite été expliquées par une présence excessive de soufre introduit dans le bois.

« Oseriez-vous boire cette eau ? », a écrit Huang Bo. « Éviter les baguettes jetables est non seulement écologique, c’est aussi une question de sécurité ! »

Son post, publié sur la populaire plate-forme sociale Sina Weibo, a rapidement été partagé plus que 100 000 fois en un jour. Ce poste a depuis été censuré et supprimé de l’Internet chinois.

Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg parmi les raisons d’éviter les baguettes chinoises.

1. Elles sont fabriquées dans des camps de travaux forcés
Intersection entre le système de contrôle du Parti communiste et les lois du marché, les camps de travaux forcés sont une solution idéale pour les entreprises cherchant des coûts de production toujours plus faibles. Ce système de goulag chinois comptant des millions de prisonniers fabrique toutes sortes de produits de consommation ; il est certain qu’une grande quantité de baguettes y sont aussi fabriquées.

Bu Dongwei, qui travaillait autrefois pour la succursale de Pékin de l’Asia Foundation basée à San Francisco, a été condamné en Chine pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique spirituelle persécutée par le Parti communiste chinois (PCC). Condamné à deux ans de camps de travail, il était forcé à travailler pendant plus de dix heures par jour.

Après s’être enfui aux États-Unis en 2008, Bu Dongwei a parlé à Radio Free Asia (RFA) des conditions inacceptables de travail dans un camp. Les prisonniers étaient entassés dans de petites salles où ils fabriquaient des baguettes pour l’exportation. Les mesures d’hygiène étaient inexistantes –  par exemple, l’eau y manquait et était généralement utilisée uniquement pour être bue.

Bu Dongwei affirme que dans les restaurants américains, on trouve souvent des baguettes fabriquées et emballées dans des camps de travaux forcés chinois.

« La semaine dernière j’étais à Washington et lorsque je prenais mes repas en bas de la colline du Capitole, ils avaient les mêmes baguettes », a-t-il précisé.

2. Elles sont fabriquées dans des conditions sanitaires déplorables
Si le fait que vos baguettes aient été fabriquées par des esclaves ne suffit pas, les conditions de fabrication sont également très insalubres. Même si elles sont placées dans des emballages précisant qu’elles ont été « stérilisées à haute température », la vérité est loin de là.

Yu Ming, pratiquant de Falun Gong et ancien responsable d’une fabrique de vêtements dans la ville de Liaoyang, province du Liaoning, a confié dans un article publié sur le site Minghui.org qu’en raison du trop grand nombre de prisonniers incarcérés dans le camp où il était détenu, des baguettes traînaient partout sur le sol, couvert par des matières fécales et autres détritus.

Minghui.org est un site qui documente la persécution du Falun Gong menée par le Parti communiste chinois.

« Parfois les baguettes tombaient dans les toilettes ouvertes, mais personne ne s’en souciait », a précisé Yu Ming. « Ils les ramassaient tout simplement et les mettaient dans les emballages en  papier, car il ne fallait pas qu’une seule baguette manque. »

La fabrication de baguettes est une source de revenus supplémentaires pour les gardiens des camps. En 2004, une boîte de baguettes valait moins d’un euro, mais chaque détenu pouvait en préparer environ trois boîtes par jour. Avec près de 160 personnes par unité de travail, les gardiens qui les surveillaient pouvaient en tirer un bon bénéfice.

En-dehors des prisonniers politiques, beaucoup de détenus qui travaillent dans les camps sont des toxicomanes, des prostituées et d’autres personnes porteuses de maladies de la peau ou sexuellement transmissibles.

«  Ils ne sont soumis à aucun examen médical formel », a remarqué Yu Ming. « Personne ne se soucie de savoir si vous avez de l’hépatite ou une infection sexuellement transmissible ; si vous respirez, vous devez travailler pour la police. »

3. Elles sont blanchies chimiquement
Il y a des années, des photos agrandies montrant des « singes » dans les fibres de baguettes jetables ont été largement diffusées sur les médias sociaux chinois. Cela provenait d’une substance chimique utilisée par certaines usines pour blanchir les baguettes.

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(Photos par Sina Weibo)
(Photos par Sina Weibo)

Le composant de soufre utilisé dans le procédé de blanchiment liquide reste dans les pores du bois et laisse des marques ressemblant à des têtes de singe (certains internautes ont trouvé qu’elles ressemblaient à des crânes).

Les agents de réglementation sanitaire chinoise ont confié au Nanchang Evening News que, lorsque cette substance est exposée à la chaleur provenant en particulier des aliments, les particules coincées dans les baguettes peuvent provoquer des troubles respiratoires. Cette substance chimique contribue également à la formation de calculs de la vésicule biliaire.

4. Même les médias officiels chinois reconnaissent qu’il y a un problème
Les normes inférieures de production de ces baguettes a même été reconnue par CCTV, la chaîne de télévision officielle du PCC.

Un reportage de la CCTV, en plus de confirmer l’utilisation de produits chimiques nocifs dans le procédé de blanchiment, a également dénoncé des usines où les ouvriers retournaient les baguettes avec leurs pieds. Certains ustensiles étaient si sales qu’ils portaient des taches noires de moisissure. Ceux-ci, au lieu d’être mis au rebut étaient renvoyés dans le circuit de blanchiment.

Les journalistes de CCTV ont également découvert plusieurs usines dans lesquelles aucun processus de désinfection n’existait.

5. Pensez aux arbres !
La Chine et le Japon sont les plus grands producteurs et consommateurs de baguettes jetables dans le monde – 80 milliards de baguettes par an seulement en Chine. Selon Bo Guangxin, directeur du groupe d’industrie forestière du Jilin, cela nécessite 200 millions d’arbres par an. Un arbre de 20 ans peut être utilisé pour fabriquer environ 4000 paires de baguettes.

Greenpeace Asie orientale a publié un rapport condamnant la production de baguettes jetables qui épuise la réserve de bois d’abattage déjà limitée en Chine.

Le Quotidien du peuple a également critiqué la pratique courante de coupe à blanc qui ne laisse aucune chance à la régénération des forêts. Le journal officiel de l’État qualifiait cette pratique de moyen de développement économique typique de certains pays en développement qui mène à la dévastation de l’environnement.

Version anglaise : 5 Reasons Not to Use Disposable Chinese-Made Chopsticks

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