Journalisme : les atteintes à la liberté de la presse en Birmanie et à Hong Kong

Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qu’il se passe ailleurs dans le monde. L’association Reporters sans frontières vient de publier son rapport annuel pour 2021, l’occasion d’aller voir ce qu’il en est à Hong Kong et en Birmanie.

Le rapport annuel de Reporter sans frontières (RSF) a été publié jeudi 16 décembre. Il dresse un bilan du nombre de journalistes détenus, tués, en otage ou disparus, dans le monde. Le rapport de 2021 mentionne un record dans le nombre de journalistes emprisonnés. En tout, 488 journalistes sont derrière les barreaux en 2021. D’après le rapport, c’est principalement le fait de trois régimes dictatoriaux : le Bélarus, en pleine répression après la réélection contestée du président Loukachenko en 2020, la Chine, notamment depuis la vague de répression de Hong Kong, et la Birmanie, puisqu’avant le coup d’État du 1er février, le pays ne détenait que deux journalistes, contre 53 au 1er décembre.

De ce rapport il faut aussi mentionner le nombre record de femmes journalistes détenues. Il y en a un tiers de plus qu’en 2020, soit 60 personnes, dont la lauréate du prix RSF 2021, Zhang Zhan, en Chine. En revanche, on note aussi une baisse du nombre de journalistes tués, passé pour la première fois sous la barre des 50 depuis 2003, et les deux tiers de ces décès sont des assassinats ciblés, et non pas le fruit d’une balle perdue en zone de conflit par exemple.

La Birmanie, l’une des plus grandes prisons de journalistes

La Birmanie rejoint aussi le classement des cinq des plus grandes prisons de journalistes du monde. Depuis le coup d’Etat en Birmanie, les centres de détention et d’interrogation se sont multipliés. Le profil type du journaliste birman emprisonné est un homme, reporter de terrain plutôt que membre du staff, et qui travaille dans une grande ville, Rangoun en tête. Pendant les premiers mois du coup d’État, quand les manifestations…

Source link