Banques du Vietnam : après les arrestations, les démissions

Quatre démissions de dirigeants bancaires, après les arrestations du dernier mois, laissent penser que la crise politico-financière est loin de se résorber.

Quatre démissions de dirigeants bancaires, après les arrestations du dernier mois, laissent penser que la crise politico-financière est loin de se résorber.

Après celui des arrestations, voici le temps des démissions – volontaires ou forcées – dans les cercles financiers du Vietnam. Trân Xuân Gia, président de l’Asia Commercial Bank (ACB), dont l’un des fondateurs, le millionnaire Nguyê Duc Kiên, a été arrêté en août, et deux de ses adjoints ont démissionné de leurs fonctions le 19 septembre «pour raisons personnelles» ou «raisons de santé». Un quatrième banquier, Huynh Trung Cang,  président adjoint de l’Eximbank, a également quitté ses fonctions.

Au Vietnam, ces dirigeants ne sont pas des inconnus. Gia est un ancien ministre du Plan et des Investissements. Cang est un ancien fondateur de l’ACB, au même titre que Kiên.  Les quatre démissionnaires, selon Tuoi Tre, seraient impliqués dans l’approbation par l’ACB d’un dépôt illégal par 19 de ses employés de l’équivalent de 27 millions d’€ dans la Vietinbank. Responsable de cette opération, un ancien directeur de l’ACB, Ly Xuân Hai a été limogé et placé sous les verrous en août, en même temps que Nguyên Duc Kiên, qui était auparavant présenté comme un membre de l’entourage du premier ministre Nguyên Tân Dung.

Selon le site VietnamNet, le conseil d’administration de l’ACB a aussitôt nommé un nouveau directeur général, Trang Hung Huy, lui-même fils d’un ancien PDG de la banque. Formé aux Etats-Unis et âgé de 34 ans seulement, Huy représente une nouvelle génération de banquiers. Il est, toutefois, membre du conseil d’administration de l’ACB depuis 2006 (et son directeur général adjoint depuis 2008).