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Thaïlande : premières salves dans le débat de censure

Le débat de censure à l’Assemblée nationale contre le gouvernement a démarré le 25 novembre par des accusations contre un vice-Premier ministre et un ministre de la Défense.

Le débat de censure à l’Assemblée nationale contre le gouvernement a démarré le 25 novembre par des accusations contre un vice-Premier ministre et un ministre de la Défense.

Lors du débat de censure initié par le parti Démocrate et les autres formations de l’opposition, la Première ministre de Thaïlande Yingluck Shinawatra et plusieurs membres du gouvernement, notamment le vice-Premier ministre Chalerm Yoobamrung et le ministre de la Défense Sukumpol Suwannathat, sont visés. La première salve a été tirée sur le ministre de la Défense, accusé d’avoir été « négligent » et d’avoir « ouvert la voie à la corruption » lors de la révision des termes de références d’un contrat pour l’équipement de deux frégates. Selon l’opposition Démocrate, le ministre a changé ces termes pour choisir un système de défense moins performant que le système spécifié initialement, tout en demandant une somme de 67 millions d’euros pour cette « amélioration ». Le ministre s’est défendu en disant simplement que la marine avait jugé le changement nécessaire.

L’autre temps fort de cette première journée a été la passe d’armes entre deux politiciens réputés pour leur combativité : le vice-Premier ministre Chalerm Yoobamrung, qui supervise la police, et le député Chuwit Kamowisit, ancien propriétaire d’une chaîne de salons de massages érotiques et membre du parti Amour du pays. Chuwit a accusé indirectement Chalerm de bénéficier de pots-de-vin versés par des propriétaires de casinos clandestins pour fermer les yeux sur leurs activités. Chalerm a rétorqué que les « preuves » sous forme de vidéo prises en cachette dans des casinos n’étaient pas suffisantes pour lancer des inculpations, car il fallait voir les joueurs « en train d’effectuer des paris ».

Le débat de censure doit se conclure par un vote le 28 novembre. La coalition gouvernementale menée par le parti Phuea Thai de Yingluck Shinawatra détient 300 sièges sur les 500 de l’Assemblée nationale.


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Par Arnaud Dubus

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