Terres rares: un centre de recherches Vietnam-Japon

L’ouverture d’un Centre de recherches et de transfert de technologie souligne le renforcement de la collaboration avec Tokyo dans le domaine des «terres rares».

L’ouverture d’un Centre de recherches et de transfert de technologie souligne le renforcement de la collaboration avec Tokyo dans le domaine des «terres rares».

Le Vietnam a pris en charge la construction du Centre, inauguré à Hanoi le 16 juin, et le Japon son équipement. Les recherches porteront, selon le quotidien Thanh Nien, sur le processus d’utilisation des «terres rares» dans l’industrie de haute technologie. «Le Centre contribuera à la mise en place d’une industrie des terres rares à la fois durable, efficace sur le plan économique, protégeant l’environnement et génératrice de revenus pour les communes qui disposent de minerais», a déclaré Trân Viêt Thanh, vice-ministre vietnamien de la Science et de la Technologie.

Fin octobre 2011, le premier ministre vietnamien Nguyên Tan Dung et son homologue japonais Yoshihiko Noda avaient passé un accord sur l’extraction et l’exploitation de terres rares dont le Vietnam détient les cinquièmes réserves mondiales. Cette coopération s’est précisée avec un protocole d’accord, signé le 17 mai 2012, sur l’exploitation conjointe de la mine vietnamienne de Dong Pao, dans le nord de la province de Lai Châu, près de la frontière chinoise, où se trouveraient plus de cinq millions de tonnes d’oxyde de terres rares. Il s’agirait de traiter dix mille tonnes de minerai par an.

La Chine, qui détient encore un quasi-monopole de la production de terres rares, a limité, au moins momentanément, ses exportations à la suite d’un incident naval avec le Japon. Ce dernier a donc entrepris de diversifier ses sources de terres rares, métaux indispensables en haute technologie (des missiles aux téléphones portables). La multiplication des accords avec Hanoi dans ce domaine répond à cette préoccupation.