Les ravages aux Philippines : l’ONU réclame 50 millions d’€

A la suite des ravages causés par le typhon Bopha, l’ONU a lancé un appel, le 10 décembre, à la générosité internationale. Dans un premier temps, 50 millions €.

A la suite des ravages causés par le typhon Bopha, l’ONU a lancé un appel, le 10 décembre, à la générosité internationale. Dans un premier temps, 50 millions €.

Les Nations Unies ont réclamé d’urgence une aide en faveur des survivants de l’hyper-typhon Bopha qui a fait plus de 600 victimes. 900 personnes étaient également encore portées disparues une semaine après le désastre. Luiza Carvalho, coordinatrice sur place de l’aide de l’ONU, a déclaré que les fonds seraient en priorité affectés au ravitaillement en nourriture, en eau potable et en abris provisoires de quelque 480.000 personnes dans les deux provinces les plus sinistrées, celles de la Vallée de Compostella et de Davao oriental sur l’île de Mindanao.

«Cinq millions de gens ont été affectés et ont besoin d’une assistance rapide», a ajouté Imogen Wall, une porte-parole de l’ONU, notant que l’aide d’urgence sera insuffisante car les paysans n’ont plus de ressources. «Ils ont perdu leurs récoltes ; les gens ont besoin d’argent immédiatement et l’agriculture doit être réhabilitée», a-t-elle dit. Les routes qui mènent à New Bataan (Vallée de Compostella), agglomération en ruines, sont encore impraticables. Trois bourgs de la province de Davao oriental (Cateel, Boston, Baganga) sont également isolés par voie terrestre et ravitaillées par la marine des Philippines, rapporte le Philipine Daily Inquirer.

A Manille, la présidence a lancé un appel au secteur privé et aux grandes familles de l’archipel. Edwin Lacierda, porte-parole du président Aquino, a même demandé aux milieux d’affaires de prêter leurs hélicoptères pour convoyer des secours aux communautés isolées depuis une semaine en montagne. Il a indiqué que Malacañang, le palais présidentiel, avait renoncé à organiser les fêtes traditionnelles de fin d’année, notamment celle de Noël, très populaire dans un archipel qui compte 85% de chrétiens.