Nouveau package pro-nataliste à Singapour

Le gouvernement de l’île-Etat a pris une série de mesures pour tenter d’enrayer la chute du taux de fécondité.

Le gouvernement de l’île-Etat a pris une série de mesures pour tenter d’enrayer la chute du taux de fécondité.

Depuis 1975, les Singapouriens ne procréent plus suffisamment pour « se remplacer », indique le quotidien de Singapour, The Strait Times. Le taux de fécondité est actuellement de 1,2 enfant par femme soit bien en dessous du taux de renouvellement, qui est de 2,1. Aussi le gouvernement de Singapour a-t-il décidé de prendre le problème de la faible natalité à bras-le-corps, en mettant en place une série de mesures pro-natalistes qui lui coûteront annuellement 1,2 milliard d’euros. Les bonus financiers par bébé passent à 3.700 euros pour chacun des deux premiers nés et à 4.900 euros pour le troisième et le quatrième. Chaque nouveau-né a aussi droit à un soutien financier de 1.800 euros pour les besoins médicaux, ainsi qu’à une couverture médicale complète pour les problèmes de santé directement liés à la naissance et les défauts congénitaux.

L’un des objectifs du programme gouvernemental, précise le Straits Times, est aussi d’aider les Singapouriens, très focalisés sur leur vie professionnelle, à équilibrer travail et vie parentale. Ainsi, pour la première fois, le père aura droit à une semaine de congé paternité et pourra s’octroyer une semaine supplémentaire pris sur le quota de son épouse. Les femmes ayant adopté un enfant bénéficieront de quatre semaines de congé maternité. Le package essaie aussi d’aider les couples qui ont des enfants mais n’ont pas encore pu s’acheter de logement. Ceux-ci seront désormais inscrits en priorité sur les listes du Housing Development Board (HDB), l’organisme gouvernemental singapourien qui s’occupe de la construction de logements. La ministre auprès du Premier ministre, Grace Fu, cité par le Straits Times, a déclaré que le but du gouvernement était de faire en sorte que le mariage et la maternité soient ré-inclus dans « la liste des priorités des Singapouriens » et de souligner « qu’on ne peut pas attendre trop longtemps pour ces choses ».