Les mystères d’une maladie mortelle au Vietnam

Vingt-et-une personnes sont déjà mortes, dans la province de Quang Ngai, d’une maladie à l’origine mystérieuse. Jusqu’ici, les recherches n’ont pas abouti.

Vingt-et-une personnes sont déjà mortes, dans la province de Quang Ngai, d’une maladie à l’origine mystérieuse. Jusqu’ici, les recherches n’ont pas abouti.

La maladie provoque des ulcères aux mains et aux pieds, ainsi que d’intenses brulures. Dans un deuxième temps, les membres sont victimes d’ankylose et la maladie attaque des organes vitaux, comme le foie ou les poumons. A ce jour, les quelque deux cents victimes recensées appartiennent  à la minorité ethnique H’re, qui compte un peu plus de cent mille membres à Ba To et Minh Long, deux districts montagneux de la province de Quang Ngai, dans le centre du Vietnam. Leur alimentation pourrait donc être en cause.

Plusieurs équipes effectuent des recherches et la ministre de la santé, Nguyên Thi Kim Tiên, s’est rendue sur place le 28 avril.  Des aflatoxines ont été découvertes dans le riz couvert de champignons que consomment les H’re. Les recherches s’orientent donc vers une contamination de la nourriture sans exclure un éventuel contact cutané avec d’autres toxines. Des analyses de sang, du sol et de la nourriture ont été systématiquement entreprises.

Phan Trong Lan, directeur adjoint du département de la prévention au ministère de la santé estime, dans un entretien accordé à Tuoi Tre (la Jeunesse) à la mi-mai, que la découverte de l’origine de la maladie dépend non seulement de la qualité scientifique des recherches mais aussi «d’une bonne part de chance». «Les virus et les bactéries sont imprévisibles… nous devons en poursuivre l’étude», a-t-il ajouté.