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Indonésie : 7 terroristes présumés abattus et 2 autres arrêtés

Au cours de deux raids, la police a tué cinq terroristes sur deux îles proches de Bali. Deux autres suspects auraient été abattus à Makassar.

Le Détachement 88, unité d’élite de la police formée en 2003 et en charge de la lutte contre le terrorisme en Indonésie, a commencé l’année 2013 avec deux raids dans la province de Nusa Tenggara occidental (NTB), formée par les deux îles juste à l’est de Bali. Deux suspects ont été abattus à Sila, dans le district de Bima lors d’un  échange de coups de feu le 4 février en début de soirée, selon le Jakarta Globe. Trois autres suspects ont été tués le lendemain à l’aube, non loin de là, à Dompu.

L’un des deux hommes tués dans le district de Bima était un local et l’autre était originaire de Sulawesi (Célèbes). Dans le district de Dompu, les terroristes présumés ont été abattus sur un terrain appartenant à Firdaus, est un terroriste tué en 2011 lors d’un échange de coups de feu. Firdaus était le trésorier, dans un village du district de Bima, d’un pensionnat coranique lié au Jemaah Ansharut Tauhid, une organisation extrémiste qu’Abou Bakar Bachir, l’ancien émir de la Jemaah Islamiyah, avait fondée quelque temps avant d’être condamné à 14 ans de prison pour avoir financé un camp d’entrainement militaire clandestin.

Les cinq victimes de ce début d’année seraient liés aux terroristes de Poso, à Sulawesi centre, et se seraient réfugiés à Nusa Tenggara occidental en décembre 2012. Poso a été lé théâtre d’affrontements meurtriers au milieu des années 1990 ainsi qu’une dizaine d’années plus tard. De nouveaux incidents s’y sont produits fin 2012. Le chef de la police Nusa Tengarra occidental a affirmé que «les cinq suspects ont été abattus parce qu’ils ont résisté à leur arrestation». La police a saisi du matériel destiné à la fabrication de bombes ainsi que des explosifs. Selon le Jakarta Post, dans la matinée du 4 janvier, le Détachement 88 aurait également tué deux terroristes présumés qui se cachaient à Makassar (Sulawesi Sud). Deux de leurs complices auraient été arrêtés dans la même ville un peu plus tard dans la journée.

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La vraie peur en Indonésie : explosifs et bombes en liberté

L’arrestation de onze terroristes présumés les 26 et 27 octobre à Java s’est accompagnée de la découverte de bombes assemblées. De quoi alarmer les autorités.

L’agence nationale anti-terroriste (BNPT, selon son acronyme indonésien) s’est félicitée du succès des derniers raids du Détachement 88, l’unité de police spécialisée dans la traque des terroristes. Les onze récentes arrestations dans quatre villes de Java, dont Jakarta, ont sans doute permis de démanteler un petit groupe d’extrémistes qui s’apprêtaient à commettre plusieurs attentats, notamment contre les ambassades australienne et américaine en Indonésie. Mais comment se fait-il que la police ait découvert, par la même occasion, des stocks d’explosifs et, surtout,  plusieurs bombes déjà assemblées et prêtes à exploser ? La police a également confisqué du matériel, des détonateurs, des armes légères et des manuels pour la fabrication de bombes.

Selon le maréchal de l’air Chairul Akbar, secrétaire du BNPT, se procurer des explosifs en Indonésie est facile car beaucoup de gens les utilisent dans leurs activités quotidiennes, rapporte le Jakarta Post. «Les gens achètent des explosifs pour la pêche ou pour le travail dans les mines. Même les enfants peuvent y avoir accès parce qu’ils sont utilisés dans les feux d’artifices», a déclaré Chairul, en ajoutant : «pour cette raison, les terroristes savent comment se procurer, sans difficultés, ce dont ils ont besoin».

Chairul pense que le BNPT et les autres agences en charge éprouveraient beaucoup de mal à contrôler la circulation d’explosifs compte tenu de leur large utilisation. Il est illégal de posséder des explosifs et la peine maximale est l’emprisonnement à vie. Mais l’application de la loi dans ce domaine semble manquer. «Le BNPT n’a aucune autorité pour limiter la distribution d’explosifs. C’est le travail de la police», a déclaré Chairul au Jakarta Post.

L’Indonésie abrite dix manufactures d’explosifs qui servent, pour l’essentiel, les secteurs minier et de la défense. Mais les services de renseignements ont également détecté un trafic clandestin d’explosifs en provenance du sud des Philippines, où se trouvent des milices musulmanes armées et de petits groupes terroristes actifs.

En outre, selon le site Khabar, les contrôleurs de la Toile ne sont pas assez bien équipés et assez nombreux en Indonésie pour bloquer des centaines de sites islamistes utilisés dans le recrutement de jeunes jihadistes. Ces sites proposent généralement un chapitre expliquant au visiteur comment fabriquer lui-même une bombe artisanale.

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Le terrorisme en Indonésie: multiplication des arrestations

La police a arrêté neuf individus soupçonnés de terrorisme en l’espace de 48 heures. Le démantèlement de réseaux clandestins semble se poursuivre.

Huit suspects ont été interpellés le 21 septembre dans divers endroits dans la ville de Solo (Surakarta, Java central) par le Détachement 88, l’unité de police chargée de la lutte contre le terrorisme en Indonésie. Ils auraient été en train de préparer un attentat contre la police, laquelle a récupéré trois bombes artisanales, des dizaines de détonateurs et du matériel pour fabriquer des bombes. Selon le Jakarta Post, le neuvième, âgé de 19 ans et également originaire de Solo, a été arrêté le lendemain à Melawi, un bourg de la province de Kalimantan Ouest, sur l’île de Bornéo.

Ces arrestations interviennent à la suite d’affrontements, début septembre à Solo, au cours desquels deux suspects et un membre du Détachement 88 ont été tués. Depuis, deux autres suspects ont été grièvement blessés et un troisième tué le 8 septembre par l’explosion accidentelle d’une bombe qu’ils étaient en train de fabriquer à Depok, près de Jakarta, dans un bâtiment déguisé en orphelinat. Deux suspects se sont rendus à la police à la suite de cette explosion : Muhammad Toriq, le 9 septembre, et Yusuf Rizaldi, le 12 septembre.

Yusuf appartenait à un groupe extrémiste fondé par Abou Bakar Baachir, l’ancien émir de la Jemaay Islamiyah, mouvement terrorise clandestin. Baachir purge une peine de quinze ans de prison pour avoir financé un camp d’entrainement de terroristes à Atjeh. En l’espace de six mois, plus d’une trentaine de terroristes présumés ont été arrêtés dans l’archipel et sept autres ont été tués. L’explosion accidentelle de Depok, les redditions et la qualité des renseignements obtenus par la police laissent penser que de nombreux militants jeunes et non-aguerris ont été recrutés par les terroristes.