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Corée du Sud : les seniors contraints de continuer à travailler pour échapper à la pauvreté

Ils ont tous dépassé l’âge de la retraite depuis bien longtemps. Pourtant, comme Park Jae-yeol, 72 ans, ils continuent de travailler. L’ancien chef d’entreprise est devenu coursier à mi-temps. Il travaille trois heures par jour et six jours sur sept pour 500 € par mois, dans un pays où l’on peut travailler 52 heures par semaine et où le salaire mensuel moyen est de 2 150 €. Comme beaucoup de Coréens de sa génération, il n’a pas mis d’argent de côté et doit aujourd’hui gagner sa vie. À 60 ans, l’âge légal du départ à la retraite, il a dû se remettre en selle. Ses 130 € de pension et 160 € d’allocation vieillesse ne suffisaient plus pour lui permettre de vivre dans le pays du Matin calme. C’est pour cela qu’il livre tous les jours une centaine de colis.

En 2030, les plus de 65 ans compteront pour 25% de la population

Ils sont plus d’un million à avoir un nouvel emploi, beaucoup de petits boulots et un peu de débrouille. La Corée du Sud, 11e puissance économique mondiale, n’a mis en place un système de cotisation retraite obligatoire qu’en 1999. Beaucoup de seniors n’ont pas cotisé assez longtemps. Résultat : près de la moitié des seniors vit dans une relative pauvreté. Ici, le taux de chômage n’est que de 4,5% et les sexagénaires actifs sont toujours plus nombreux. Le gouvernement a promis d’augmenter les allocations vieillesse, mais il n’est pas question de toucher à l’âge légal de la retraite. Il y a déjà aujourd’hui plus de travailleurs de plus de 60 ans que de jeunes actifs dans leur vingtaine. D’ici 2030, les plus de 65 ans représenteront plus d’un quart de la…

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