En Australie, le racisme contre les aborigènes sera au cœur du procès du meurtrier du jeune Cassius Turvey

Le procès du meurtrier du jeune Cassius Turvey en Australie soulève beaucoup d’émotion dans le pays et relance le débat sur le racisme dans la police australienne.

Les faits remontent au 13 octobre dernier. Et ils font froid dans le dos. Cassius Turvey, 15 ans, est un adolescent sans histoire à la bouille souriante, il est apprécié de ses proches, il a monté une petite association de jardinage. Son prénom lui a été donné en hommage au boxeur légendaire Cassius Clay.

En sortant de l’école ce jour-là, dans le quartier de Middle Swan, une banlieue de la grande ville de Perth, deux millions d’habitants, il est avec ses camarades de classe, en uniforme du collège. Rien ne le distingue de ses amis, si ce n’est la couleur de sa peau : Cassius est aborigène. Une camionnette noire s’arrête soudainement au bord du trottoir. Trois personnes sont à bord. Jack Brearley, 21 ans, en descend. Armé d’une barre de fer, sans doute prise sur un caddy de supermarché, il menace les camarades de Cassius, les fait fuir. Puis il tabasse l’adolescent, très violemment, sous le regard des deux autres passagers de la voiture. Cassius est hospitalisé dans un état critique, victime de plusieurs hémorragies. Il décède 10 jours plus tard. Le meurtrier, Jack Brearley, est arrêté. Son procès, initialement prévu à l’automne, s’ouvre donc ce mercredi 18 janvier.  

Une vague d’indignation face à l’attitude de la police

L’affaire a suscité une vague d’indignation dans le pays d’autant que la police locale a mis beaucoup de temps à réagir, cinq jours avant de se saisir vraiment de l’affaire. Le commissaire local a même eu cette formule sidérante : “Cassius était sans doute au mauvais endroit au mauvais moment.”

Plus de douze rassemblements en hommage à Cassius ont eu lieu dans le pays, une collecte de fonds a été lancée pour aider sa famille, notamment sa mère Mechelle. Plusieurs artistes aborigènes ont écrit collectivement une…

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