Pékin et Manille se rejettent la responsabilité après deux collisions en mer de Chine, près d'un atoll contesté

Les Philippines et la Chine se sont mutuellement accusées d’être à l’origine d’incidents qui se sont produits près de l’atoll Second Thomas Shoal, à environ 200 kilomètres de l’île philippine de Palawan.

Les Philippines et la Chine s’accusent mutuellement, dimanche 22 octobre, de deux collisions entre des navires chinois et des bateaux philippins, en mer de Chine méridionale contestée. Les incidents se sont produits dans les Spratleys, à environ 25 kilomètres de l’atoll Second Thomas Shoal, dans lequel la marine philippine est stationnée et où Pékin déploie des navires pour faire valoir ses revendications sur la zone. Pékin revendique en effet la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, malgré les prétentions rivales des Philippines, du Vietnam ou encore de la Malaisie, faisant fi d’un jugement international de 2016 en sa défaveur. La Chine a ainsi déclaré que “la responsabilité des incidents de dimanche incomb[ait] entièrement aux Philippines”.

“Les manœuvres de blocage dangereuses du navire 5203 des garde-côtes chinois l’ont fait entrer en collision avec le bateau de ravitaillement (…) sous contrat avec les forces armées des Philippines”, a déclaré un groupe de travail gouvernemental philippin. Pékin a affirmé pour sa part qu’une “légère collision” s’était produite après que le bateau de ravitaillement a ignoré “de multiples avertissements et a délibérément croisé les forces de l’ordre de manière non professionnelle et dangereuse”, a rapporté la chaîne de télévision publique CCTV, citant le ministère des Affaires étrangères.

Lors d’un autre incident, un navire des garde-côtes philippins qui escortait la mission de ravitaillement a été “heurté” par ce que la force opérationnelle a décrit comme un “navire de la milice maritime chinoise”. Pékin a toutefois accusé le bateau philippin d’avoir “délibérément” causé une collision en faisant marche arrière de manière “préméditée” en direction d’un…

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