Le Japon exhorte les forces birmanes à mettre fin à la violence contre les manifestants

Le Japon a exhorté jeudi les forces de sécurité du Myanmar à mettre fin à une violente répression des manifestations contre le coup d’État militaire du mois dernier, un jour après que 38 personnes ont été tuées le jour le plus meurtrier de manifestations à ce jour.

“Nous condamnons fermement l’utilisation continue de la violence contre les civils malgré les appels répétés de la communauté internationale”, a déclaré le principal porte-parole du gouvernement japonais, Katsunobu Kato, lors d’une conférence de presse.

Le secrétaire en chef du cabinet Katsunobu Kato prend la parole lors d’une conférence de presse le 4 mars 2021 à Tokyo. (Kyodo)

Le ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, a fait part de ses préoccupations concernant le dernier recours à la force par les forces de sécurité du Myanmar lors d’entretiens téléphoniques avec son homologue indonésien Retno Marsudi jeudi, leur deuxième appel depuis le coup d’État du 1er février.

Au cours des discussions, Motegi a déclaré que le Japon appréciait et saluait les efforts de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est pour communiquer avec le Myanmar, selon le ministère japonais des Affaires étrangères.

Le bloc de 10 membres a organisé mardi une vidéoconférence ministérielle des affaires étrangères à la demande de l’Indonésie et a appelé à la désescalade de la situation au Myanmar et au dialogue pour résoudre pacifiquement la crise politique post-coup d’État.

Le Japon continuera d’exhorter fermement l’armée à rétablir le gouvernement démocratiquement élu et à libérer la conseillère d’État Aung San Suu Kyi et d’autres personnes détenues lors du coup d’État, a déclaré Motegi au ministre indonésien des Affaires étrangères.

Mercredi, les forces de sécurité du Myanmar ont ouvert le feu sur des manifestants qui étaient descendus dans la rue pour dénoncer le coup d’État du 1er février qui avait renversé le chef de facto Suu Kyi.

Le nombre de morts a maintenant dépassé les 50 et plus de 1 200 sont toujours en détention, selon Christine Schraner Burgener, l’envoyée spéciale de l’ONU pour ce pays d’Asie du Sud-Est.

Le coup d’État et la répression contre les manifestants ont également été largement décriés par ceux qui ont des liens avec le Myanmar résidant au Japon.

Jeudi, les majors birmans de l’Université des études étrangères de Tokyo, qui ont recueilli plus de 38000 signatures condamnant le coup d’État, ont rencontré séparément des responsables du ministère japonais des Affaires étrangères et des législateurs pour demander plus de pression sur l’armée birmane, notamment par des sanctions commandant en chef, le général Min Aung Hlaing.

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Source : Kyodo News