L’apport très substantiel des Vietnamiens d’outre mer

Transferts, investissements, connaissances, encadrement, relations : les Viêt Kiêu jouent désormais un rôle important dans le développement du Vietnam.

Transferts, investissements, connaissances, encadrement, relations : les Viêt Kiêu jouent désormais un rôle important dans le développement du Vietnam.

Le nombre des Vietnamiens d’outre mer – les Viêt Kiêu – et de leurs descendants ou alliés à l’étranger est estimé a environ quatre millions d’individus. Sous différentes formes, ils déverseraient sur le Vietnam, chaque année, l’équivalent de plus de 15 milliards d’€, un apport substantiel pour une économie émergente et qui éprouve quelques difficultés à se développer.

La diaspora vietnamienne a une histoire à part. A l’exception de petites communautés installées à l’étranger, notamment en France, depuis des décennies, les gros bataillons de Viêt Kiêu se sont constitués en 1975 et dans les années qui ont suivi la victoire communiste. On les appelle souvent les boat people mais tous ne le sont pas, tant s’en faut. Au départ, c’était une diaspora très politique, anticommuniste, sans le sou et, souvent, sans savoir-faire. Des réfugiés. De nos jours, soit quatre décennies plus tard, comme cette diaspora a été accueillie principalement dans de riches pays occidentaux, ses enfants ont pu fréquenter les meilleures universités et sont bardés de diplômes. Ils s’en sortent beaucoup mieux que la génération de leurs parents.

Les Viêt Kiêu ont transféré au Vietnam en 2011 un record de 9 milliards de dollars, contre 8 milliards de dollars en 2010. Pendant le premier semestre de 2012, ces transferts se sont déjà élevés à 6 milliards de dollars, selon Dao Quang Thu, vice-ministre du Plan et de l’Investissement cité par le site VnExpress. Il a ajouté lors d’une réunion d’un millier de Viêt Kiêu, à Hochiminh-Ville fin septembre, que les Vietnamiens d’outre mer ont financé plus de deux mille projets dans leur pays d’origine. Beaucoup, en outre, sont des cadres de sociétés étrangères recrutés pour leur connaissance de la société et de la langue.