Multiplication des enlèvements d’enfants en Indonésie

Un récent rapport sur les enlèvements d’enfants lie leur multiplication au laxisme de la police en Indonésie.

Un récent rapport sur les enlèvements d’enfants lie leur multiplication au laxisme de la police en Indonésie.

Au cours des trois derniers mois, huit petites filles ont été kidnappées dans le sud de Sulawesi (Célèbes). Une autre – un bébé d’un an – a été enlevée à Yogyakarta avec l’intention de la vendre à un couple de Jakarta, a rapporté Arist Merdeka Sirait, président de Komnas Anak (Commission nationale pour la protection de l’enfance). Selon le Jakarta Globe, les fillettes de Sulawesi, retrouvées vivantes, avaient subi des violences sexuelles. A Yogyakarta, un homme a été arrêté pour avoir tenté d’acheter le nourrisson.

Arist a déclaré le 22 mars que l’approche de la police est «très faible». Elle s’en prend, dit-il, aux individus pris sur les faits alors que «la plupart des enlèvements impliquent des réseaux auxquels la police devraient faire la guerre». Elle ne le fait pas. Résultat : les kidnappings se multiplient (Komnas Amnak indique que 120 enlèvements lui ont été rapportés en 2011, contre 111 en 2010). Arist dit que «les cibles sont toujours des enfants de familles pauvres et dans le besoin ; les syndicats disposent de gens qui les surveillent».

En 2010, à la suite d’une série d’enlèvement dans le Grand Jakarta, des foules apeurées avaient tué trois hommes soupçonnés d’avoir organisé l’abduction d’enfants. A l’époque, toujours selon le Jakarta Globe, Arist avait admis que l’accumulation des cas de disparitions non résolus par la police avait contribué à provoquer une paranoïa.