Manifestations contre la hausse des prix en Indonésie

Un bras de fer s’est amorcé en Indonésie entre le gouvernement et un mouvement populaire contre une hausse du prix de l’essence annoncée pour le 1er avril.

Un bras de fer s’est amorcé en Indonésie entre le gouvernement et un mouvement populaire contre une hausse du prix de l’essence annoncée pour le 1er avril.

Des manifestations contre la hausse des prix des carburants ont pris une tournure violente, lundi 26 mars, notamment dans la grande ville de Medan (Sumatra-Nord), dont l’aéroport a dû fermer pendant cinq heures et où des actes de vandalisme ont été commis. Des incidents ont également eu lieu à Makassar,  ville militante de Sulawesi-Sud, et à Bandoung (Java-Ouest) ainsi que dans deux villes de Java-Central (Solo et Yogyakarta), selon le Jakarta Post.

Afin de pouvoir réduire à terme d’énormes subventions, le gouvernement a annoncé qu’il comptait notamment relever de 33% le prix de l’essence (le portant à un demi-euro le litre). Cette mesure, prévue pour le 1er avril, doit être débattue par le Parlement le 29 mars. Les leaders des étudiants et les syndicats ouvriers espèrent faire pression pour forcer le gouvernement à renoncer à une hausse des prix des carburants qui se répercuterait dans beaucoup d’autres domaines (industrie, transports, alimentaire).

Suharto, en mai 1998, avait dû se retirer à la suite des manifestations contre la cherté de la vie. Quand elle était présidente, Megawati Sukarnoputri, avait renoncé à cette hausse. Plus courageux, le président Susilo Bambang Yudhoyono avait maintenu cette hausse pendant son premier mandat. Mais, cette fois-ci, sa majorité parlementaire semble sur la réserve. Le bras de fer se poursuit.