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Une invasion d’expatriés à Jakarta

La crise mondiale qui perdure et la solide croissance de l’Indonésie se conjuguent pour encourager le débarquement de diplômés étrangers au chômage.

Le nombre des expatriés recrutés à Jakarta est passé de 59 577 en 2009 à 77 300 en 2011, selon des statistiques de la mairie citées par le Jakarta Post. Leur nombre pourrait passer le cap des cent mille dès 2012. Cet afflux d’étrangers en mal d’un emploi est sensible non seulement en Indonésie, l’économie la plus importante d’Asie du sud-est, mais également dans d’autres pays, notamment en Birmanie, en pleine ouverture sur le reste du monde.

Vice-président de l’Apindo, l’Association indonésienne des employeurs, Erwin Aksa estime que la présence d’étrangers sur le marché de l’emploi à Jakarta n’est pas un danger pour les travailleurs locaux, même si certains d’entre eux devront jouer des coudes pour ne pas perdre leur emploi. «Les fonctions de management et de direction dans certains secteurs, par exemple dans celui de la comptabilité, sont en question. La demande est très élevée alors que le nombre des locaux qualifiés pour les occuper est limité», a-t-il expliqué au Jakarta Post. «C’est l’une des raisons pour lesquelles de nombreuses sociétés préfèrent les expatriés, par exemple ceux venus d’Inde ou des Philippines. Ces derniers acceptent souvent des salaires inférieurs à ceux réclamés par les locaux dotés des mêmes qualifications», a-t-il ajouté.

Un chasseur de tête, Zen Smith, a constaté que des multinationales ont un préjugé favorable à l’égard des étrangers. C’est notamment vrai dans le secteur de l’information et des télécommunications (la préférence va aux Indiens) ou dans celui de la finance (les Philippins sont les favoris). Toutefois, ajoute-t-il, la présence de cadres expatriés sur le marché du travail à Jakarta a créé une «vive concurrence» qui est salutaire. Les compagnies, dit-il, ne peuvent plus en faire à leur tête, sauf à prendre le risque d’être «écartées».

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Analyse Expatriés

L’élection présidentielle, François Hollande et le sens du courant

Le candidat socialiste est le favori du deuxième tour de l’élection présidentielle. La raison première : le contexte est défavorable au président sortant.

Le grand public n’y croît plus guère. La politique d’austérité prônée par les gouvernements européens en place ne donne pas de résultats positifs. Les Américains ne la soutiennent pas. L’austérité bute contre un mur. Certes, y a-t-il une alternative ? Une lueur au bout du tunnel ? Les gens le perçoivent mal. Le tout leur paraît confus. Mais que risque-t-on à tenter de faire autre chose quand la récession s’installe en Grande Bretagne et que le taux de chômage passe à 25% en Espagne ? Il y a belle lurette que les Américains, n’y croyant plus, font la moue et prennent leurs distances.

L’austérité n’est donc pas une recette, voilà ce que le grand public pense. Du coup, elle risque d’emporter, tour à tour, Nicolas Sarkozy, David Cameron, Angela Merkel. Le vent tourne et, même s’il y a signe de tempête, même si les difficultés s’amoncellent, mieux vaut tenter autre chose que l’austérité.

François Hollande devrait l’emporter, disent les sondages. Le 2 mai, lors du débat de l’entre-deux tours, il a fait au moins match nul avec le président sortant. Le vote blanc de Marine Le Pen l’avantage : en arrondissant un peu les angles, elle espère bien rassembler un jour la droite et un deuxième mandat du président sortant ne l’arrangerait pas. François Bayrou a, pour une fois, viré sa cuti. L’extrême gauche ne peut que voter pour la gauche dite molle. Et les frasques de l’infréquentable DSK n’ont plus guère d’effet. Hors jeu.

Mais le principal atout de Hollande est un vote de rejet : contre Sarkozy, contre l’austérité. Les temps ont changé. Personne ne sait comment s’y prendra Hollande, s’il est élu, surtout pour sortir le système français du bourbier. Mais l’opinion publique demande que les dirigeants européens abandonnent leurs sentiers battus. Le candidat socialiste n’a sûrement pas de formule magique. Mais il a l’avantage d’être dans le sens du courant.

Jean-Claude Pomonti   

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Expatriés

Singapour, le top aux yeux des expats asiatiques

La cité-Etat est jugée la ville la plus agréable de la planète par les expatriés asiatiques, devant Sydney et Adelaïde. Ce verdict ne constitue sûrement pas une surprise.

L’enquête la plus récente d’ECA International, citée par le Jakarta Globe, privilégie des critères comme la qualité des infrastructures, le degré de pollution, le niveau des crimes. Les membres des nouvelles classes dirigeantes asiatiques y sont particulièrement sensibles (transports, soins, écoles, sécurité). Cette enquête d’ECA International porte sur 400 villes à travers le monde.

En Asie (50 villes passées en revue), les Asiatiques favorisent, après Singapour, Kobe (Japon) puis Hong Kong. Tokyo et Yokohama ont perdu un rang à la suite du tsunami de 2011. Certaines villes d’Asie du sud-est obtiennent des scores peu brillants : Phnom Penh (36ème sur 50, à égalité avec New Delhi) s’en tire mieux que Jakarta (38), Rangoon (40) et Surabaya (41).

Selon les expatriés asiatiques, Baghdad, Kaboul and Port-au-Prince sont les villes les plus invivables de la planète, ce qui n’est guère plus surprenant que le prix d’excellence accordé à Singapour par les descendants de Confucius ou par les membres de classes dirigeantes, d’horizons divers, friands d’environnement naturel, de tranquillité, de confort, de bonne bouffe et, beaucoup plus rarement, de jeux d’argent.

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Expatriés

Une Française préside l’Indonesian Heritage Society

Korinnick Lemarie, spécialiste de l’Indonésie, a été nommée présidente de la prestigieuse Indonesian Heritage Society basée à Jakarta.

Une Française, Korinnick Lemarie, a hérité de la présidence de l’Indonesian Heritage Society. Elle entend se consacrer à la gestion de l’ONG, à l’adaptation de sa bibliothèque à Jakarta, ainsi qu’au renforcement des liens avec d’autres ONG culturelles, a-t-elle déclaré, le 8 février, au Jakarta Globe.

Originaire du nord de la France, K. Lemarie a découvert l’Indonésie dans les années 80, lors d’un voyage en famille. «Un rêve d’enfant», dit-elle. Après avoir étudié les beaux arts à Londres, elle a passé un an en Australie, puis deux mois à Bali et à Yogyakarta, où elle a étudié le batik. A son retour en France, elle a poursuivi ses études sur l’Indonésie. Revenue en Indonésie pour y participer à la création d’un laboratoire de langues à Jakarta, elle y restée et a épousé, en 1998, un Indonésien qu’elle a suivi en poste à l’étranger (Inde, Chine, Thaïlande, Philippines).

Établie à Jakarta depuis 2008, elle s’est aussitôt inscrite à l’Indonesian Heritage Society. Un moyen  «de gagner du temps» ; un «lien extraordinaire pour l’information, l’expérience, les contacts», dit-elle. Et «convivial», ce qui ne gâche rien.