Le chef du partenaire junior de la coalition au pouvoir au Japon a appelé mercredi, lors de sa visite à Pékin, à la fin de l’interdiction chinoise sur les importations de produits de la mer japonais, imposée suite au rejet dans la mer d’eau radioactive traitée provenant de la centrale nucléaire paralysée de Fukushima Daiichi.
Le chef du parti Komeito, Natsuo Yamaguchi, a rencontré Cai Qi, cinquième dirigeant du Parti communiste, dans la capitale chinoise et lui a remis une lettre personnelle du Premier ministre Fumio Kishida adressée au président Xi Jinping.
Lors d’un sommet tenu la semaine dernière à San Francisco, Kishida et Xi ont convenu de tenir des consultations d’experts sur les rejets d’eau et de construire des relations bilatérales « mutuellement bénéfiques » basées sur des intérêts stratégiques communs.
Le chef du parti japonais Komeito, Natsuo Yamaguchi (à gauche), serre la main de Cai Qi, cinquième dirigeant du Parti communiste chinois, à Pékin, le 22 novembre 2023. (Kyodo)
Yamaguchi, qui se rend en Chine pour la première fois depuis août 2019, a déclaré aux journalistes après la réunion qu’il avait expliqué à Cai les eaux usées de la centrale de Fukushima, soulignant qu’elles faisaient l’objet d’une surveillance scientifique et transparente et sollicitant la compréhension de Pékin.
« J’ai fait part (à la partie chinoise) de l’inquiétude du public japonais concernant l’interdiction d’importer et j’ai appelé à des échanges de vues pour régler la question », a déclaré Yamaguchi. Il a ajouté que Cai a souligné l’importance d’assurer la sécurité alimentaire et de protéger la santé du peuple chinois.
Yamaguchi avait initialement prévu de se rendre en Chine en août, mais a reporté le voyage en raison de relations bilatérales tendues à cause du rejet des eaux usées qui a commencé à la fin du mois.
Le chef du parti a également déclaré qu’il avait appelé la Chine, qui préside actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU, à s’intéresser au développement de missiles par la Corée du Nord, un jour après que celle-ci ait lancé un satellite de reconnaissance militaire utilisant une technologie de missile balistique interdite.
Il a demandé la libération des ressortissants japonais détenus en Chine pour espionnage présumé, affirmant que le manque de transparence autour de leurs détentions avait dissuadé les échanges bilatéraux de personnel.
Yamaguchi est d’accord avec Cai sur la reprise du dialogue régulier entre la coalition Parti libéral-démocrate-Komeito et le Parti communiste, qui s’est tenu pour la dernière fois en 2018.
Le chef du Komeito a également proposé à la Chine de louer des pandas géants dans un zoo de Sendai, dans le nord-est du Japon, affirmant que cela encouragerait les personnes touchées par le tremblement de terre et le tsunami dévastateurs de 2011 et « jouerait un rôle important dans l’adoucissement de l’opinion publique » à l’égard de la Chine.
Il s’est ensuite entretenu avec Liu Jianchao, chef du Département de liaison internationale du Parti communiste. Yamaguchi restera en Chine jusqu’à jeudi.
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Source : Kyodo News
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