Plusieurs dizaines de chefs d’État et de gouvernement africains participent du 4 au 6 septembre au sommet Chine/Afrique. L’empire du milieu devrait renforcer sa présence sur le continent en signant de nouveaux accords et de nouveaux prêts.
La Chine est évidemment déjà très présente sur le continent africain, mais devrait encore renforcer sa présence. Cependant, la politique africaine de la Chine évolue et n’est plus la même qu’autrefois.
Depuis le début des années 2010, la Chine a déversé en Afrique, des dizaines de milliards de dollars. De l’Angola à Djibouti en passant par la RDC et le Kenya : 100 000 kilomètres de routes et d’autoroutes ont été construits ainsi que 10 000 kilomètres de voies ferrées, des centaines de ports et des centrales hydroélectriques. Ce sont des prêts massifs à l’Afrique qui ont permis de financer ces mégaprojets.
Les temps ont changé et aujourd’hui, la Chine n’a plus vraiment les moyens de dépenser sans compter. L’économie chinoise connaît une période de ralentissement depuis le Covid et dans ces conditions, le régime communiste ne peut pas se permettre de prendre des risques financiers inconsidérés.
Il faudra attendre la fin du sommet pour voir le montant des nouveaux prêts qui seront accordés cette année, mais le niveau sera très loin de ce qui était annoncé par exemple en 2016, avec près de 30 milliards de dollars de prêts pour l’Afrique. En 2023, il y avait eu 4,6 milliards de prêts offerts par Pékin.
En 2023, lors du forum des Nouvelles routes de la soie à Pékin, les Chinois avaient donné un avant-goût en annonçant vouloir désormais donner la priorité à des projets de plus petite taille, moins risqués financièrement et plus respectueux de l’environnement.
La Chine veut financer des projets axés sur l’aide directe aux populations avec davantage de programmes, par exemple pour lutter contre la pauvreté. Souvent critiqué pour sa main mise sur…
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