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Millionnaires: pour la première fois, l’Asie en tête

L’Asie-Pacifique compte, pour la première fois plus de millionnaires que l’Amérique du Nord. Le vent du pouvoir économique souffle vers l’Est.

En 2011, le nombre de millionnaires nord-américains a baissé de 1,1% en 2011 (en tout, 3,35 millions de foyers) tandis que celui de millionnaires en Asie-Pacifique a augmenté de 1,6 % pour rassembler 3,7 millions de foyers. C’est la première fois que l’Asie se retrouve en tête. Bien entendu, la Chine domine (une poussée de 5,2%), devant le Japon (une augmentation de 4,8%, en dépit du tsunami et d’un malaise économique persistant). Mais si l’Inde et Hong Kong sont les plus spectaculaires (une augmentation de près de 20%), des économies émergentes comme la Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie commencent à tirer leur épingle du jeu.

Le critère retenu, dans la définition du millionnaire, est l’individu qui dispose de plus d’un million de dollars disponibles pour investissement (1€ = 1,25$). L’étude comparative a été conclue voilà une semaine par deux groupes de consultants, Capgemini et RBC Wealth Management. Les résultats ont été publiés le 26 juin sur le site de l’Asia Society (New York). L’Amérique du nord demeure globalement la zone la plus riche de la planète : 11.400 milliards de dollars, contre 10.700 milliards de dollars en Asie-Pacifique. Toutefois, souligne l’Asia Society, ce rapport «reflète, plus généralement, un glissement du pouvoir économique de plus en plus apparent face aux incertitudes économiques en Amérique du Nord et en Europe».

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Les Kachins de Birmanie réfugiés en Chine en péril

L’organisation de protection des droits de l’Homme Human Rights Watch met en garde contre une grave crise humanitaire menaçant plusieurs milliers de Kachins réfugiés au Yunnan chinois.

«C’est une population oubliée; beaucoup d’observateurs en ignoraient jusqu’à l’existence», a indiqué le 26 juin Philip Robertson, directeur-adjoint de Human Rights Watch (HRW) pour l’Asie en présentant le rapport « Isolés au Yunnan. Réfugiés kachin de Birmanie dans la province chinoise du Yunnan ». Sur les 75.000 civils kachins qui ont fui depuis juin 2011 les combats entre l’Armée indépendante kachine (KIA) et l’armée birmane, entre 7.000 et 10.000 d’entre eux se sont réfugiés dans cette province chinoise «dans une douzaine de camps improvisés» ou parfois «en louant des espaces dans des blocs d’appartements abandonnés». Si ces réfugiés ont pu, au départ, subvenir grâce aux réserves qu’ils avaient emportées, ils font désormais face à une pénurie de nourriture et de médicaments. «Nous voyons s’annoncer une crise humanitaire majeure», a indiqué Philip Robertson lors d’une conférence de presse à Bangkok.

Sollicitées à plusieurs reprises par le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et des ONG internationales, les autorités chinoises leur ont refusé l’accès aux réfugiés kachins, affirmant qu’elles leur «apportaient l’aide humanitaire nécessaire». «Mais d’après nos entretiens avec les réfugiés kachins, pas un seul d’entre eux n’a reçu une assistance quelconque», a affirmé Philip Robertson. Evoquant la situation sanitaire, le représentant de HRW a précisé qu’il y avait «un seul WC pour 300 réfugiés» et mis en garde contre les maladies contagieuses. «Les enfants ont la diarrhée et toussent constamment», a-t-il dit. Il a en revanche reconnu l’attitude positive de Pékin, qui, après avoir repoussé à deux reprises durant l’été 2011 les Kachins fuyant les combats, les a ensuite autorisés à s’installer au Yunnan. Le rapport recommande, entre autres, au gouvernement chinois d’accorder un statut susceptible de  permettre aux réfugiés de travailler légalement sur le sol chinois et de leur fournir une assistance humanitaire. L’enquête de Human Rights Watch a été effectuée entre juillet 2011 et mai 2012.