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Analyse ASEAN Asie Brunei Timor Leste

Quand 2012 tire sa révérence et que 2013 assure la relève

Chaque année est une somme de joies et de malheurs. En Asie du sud-est, comme ailleurs, embellies et nuages ont cohabité en 2012 et les attentes pour 2013 sont prudentes.

Une bonne nouvelle a été l’ancrage du changement en Birmanie (Myanmar) après un demi-siècle de dictature militaire et de gabegie. La partie qui s’y joue est à la fois dure et complexe, en raison des intérêts en jeu. Elle n’en est que plus passionnante. Une autre société semble également opérer un démarrage, celle des Philippines. Le vaste archipel paraît, enfin, sorti de l’impasse créée par Ferdinand Marcos (1965-1986) et trouver un équilibre. Son économie en est relancée.

L’Indonésie semble avoir atteint son rythme de croisière quatorze ans après la chute de Suharto : bon taux de croissance (plus de 6% en moyenne), chômage sur le recul, relative stabilité politique avant les élections de 2014, menace terroriste qui diminue, confiance qui s’affirme et pourrait refaire de Jakarta le leader de l’Asie du sud-est. Niché à proximité, le Timor Leste paraît avoir pris, douze ans après son indépendance, son destin en mains : l’ONU y a plié bagages dans une atmosphère de paix civile encore fragile.

Singapour et la Malaisie continuent de prospérer dans le cadre de systèmes de partis dominants. Il reste à voir, en effet, si les élections de 2013 en Malaisie modifieront quelque peu cette équation. Quant à la Thaïlande, dont l’économie semble remise des dévastations causées par les inondations de 2011, elle continue de s’accommoder de la cohabitation entre la monarchie, l’armée et le gouvernement élu, avec le risque inhérent à ce genre de situation qui tient dans l’absence de contrat.

La péninsule indochinoise continue, lentement, de se remettre de ses guerres. Le Laos, qui part de loin, connaît un boom économique et paraît tenté par de grands travaux – barrages, voies ferrées, routes – qui ne font pas l’unanimité. Le Cambodge, endeuillé par la disparition de Norodom Sihanouk, si présent pendant près de sept décennies, se sent un peu orphelin. Quant au Vietnam, il n’est toujours pas sorti de la crise politique et financière qui le mine depuis au moins trois ans.

L’amoncellement de nuages, en ce qui le concerne, se trouve  à la périphérie septentrionale de l’Asie du sud-est. Il y a d’abord l’intransigeance de la Chine en mer de Chine du sud, des eaux que Pékin s’est appropriées et où sa flotte de guerre est de plus en plus présente. Un dérapage est de moins en moins à exclure, surtout compte tenu du fait que tous les Etats riverains, à l’exception du petit sultanat de Brunei, s’arment à leur tour. L’attitude de la Chine a déjà exacerbé la désunion au sein de l’Asean (Association des nations de l’Asie du sud-est) qui ne parvient pas à exprimer une position commune sur ce grave contentieux.

En toile de fond, la mise en place (Chine) ou l’élection (Japon), fin 2012, de deux directions conservatrices et nationalistes n’augure rien de bon. Elle pourrait contribuer à créer un climat de guerre froide en Asie de l’Est, surtout si les relations entre Washington, qui «pivote» vers la région, et Pékin continuent de se tendre. Quoi qu’il arrive, l’Asie du sud-est se trouve, malheureusement, en première ligne.

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Politique Social Société Timor Leste

Recensement crucial des naissances au Timor-Leste

Quatre femmes sur cinq accouchent à domicile au Timor-Leste et 70% des enfants en bas âge ne sont pas enregistrés. Mais cette lacune commence à être réparée.

Le Timor-Leste (Timor oriental), indépendant seulement depuis 2002, a décidé en 2011 que les naissances – 43.000 par an – pouvaient être enregistrées par un chef de village, à l’hôpital ou dans une église (l’immense majorité des 1,1 million d’habitants sont catholiques). Auparavant, les certificats de naissance ne pouvaient être obtenus qu’en se rendant au chef-lieu de district ou à Dili, la capitale, un déplacement difficile et dont les ruraux ne voyaient pas l’intérêt (et beaucoup ne le voient toujours pas).

Irin, agence d’information de l’ONU, reprise par le Jakarta Globe, rapporte que, simultanément, en 2011, l’ONG Plan International et l’Unicef ont lancé une campagne à Alieu et Los Palos, deux des treize districts du pays, d’explication de l’intérêt présenté par les certificats de naissance. Cet enregistrement est «vital», explique Gashaw Dagnew Kebede, de Plan International. «Un gouvernement doit procurer des services sociaux, l’enseignement, la santé ; aussi, quand les enfants sont déclarés et disposent d’un certificat de naissance, organiser leur futur est facile», dit Kebede.

Les certificats de naissance sont également indispensables à la protection devant la justice des enfants maltraités, victimes de trafics ou d’abus sexuels. «Quand les enfants sont maltraités ou victimes d’abus, il est parfois difficile de prouver s’ils sont adultes ou non faute de certificats de naissance», ajoute Kebede.

Victor da Costa Neto, le fonctionnaire en charge, dit que le démarrage du programme d’enregistrement des naissances a été très difficile. Mais des progrès considérables ont été effectués depuis : en 2011, 216.000 certificats de naissance ont été délivrés aussi bien à des adultes qu’à des enfants. L’opération se fait manuellement, faute d’équipement électronique. La construction d’un Etat.

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Asie Chine Indonésie Politique Timor Leste

Clinton au Timor-Leste: le message de la première puissance

La secrétaire d’Etat américaine a choisi son escale au très modeste Timor-Leste pour rappeler que les Etats-Unis entendent demeurer une puissance du Pacifique.

Un message «clair, évident», a-t-elle dit le 6 septembre, tout en rappelant qu’il y a avait de la place pour tout le monde. Pourquoi au TimorLeste, petit pays pauvre, longtemps occupé et maltraité par l’Indonésie voisine, qui fête seulement en 2012 ses dix ans d’indépendance, dans un climat un peu plus serein après un démarrage très difficile ?

Il y a une explication, écrit l’Australian : un haut-fonctionnaire du Département d’Etat américain aurait dit au quotidien australien que le Timor-Leste est un exemple de collaboration tranquille, sur le terrain, entre Américains et Chinois. Dili, la capitale, est également un endroit où les Chinois affirment leur présence avec la construction de somptueux bâtiments officiels offerts aux Timorais.

Hillary Clinton, qui venait d’avoir deux jours d’entretiens difficiles à Pékin, a ajouté : «Nous sommes ici contre aucun autre pays. Nous pensons que l’Asie et le Pacifique sont assez vastes pour que de nombreux pays participent aux activités de la région».

Etrange manière de procéder : après avoir commencé son actuel voyage de dix jours en Asie-Pacifique aux îles Cook, Hillary Clinton l’a poursuivi à Jakarta, puis à Pékin en Asie du Nord-Est, avant de revenir en Asie du Sud-Est (chaque fois, plusieurs heures de vol) pour se rendre au Timor-Leste, avant de remonter dans un avion qui l’a transportée à nouveau dans le nord-est, en vue d’y participer, les 8 et 9 septembre, au sommet de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) à Vladivostok. Pour la «clarté» du message?

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Politique Timor Leste

Timor Leste: Xanana Gusmao devrait rester aux commandes

Le parti du héros de la résistance anti-indonésienne s’est placé en tête lors du scrutin législatif du 7 juillet. Xanana devrait demeurer premier ministre.

Le Congrès national pour la reconstruction du Timor Leste (CNRT), présidé par Xanana Gusmao, serait arrivé en tête lors des élections législatives du 7 juillet, avec 36% des suffrages.  Le Fretilin (Frente Revolucionaria de Timor-Leste independente) serait en deuxième position avec un peu plus de 30% des votes exprimés. En troisième position, avec 10% des suffrages, se placerait le Parti démocratique (PD), qui est représenté au sein de l’actuel gouvernement dirigé par Xanana Gusmao.

L’ancien héros de la résistance à l’occupation militaire par l’Indonésie (1975-1999) devrait donc être reconduit à la tête d’une coalition gouvernementale une fois que la Commission électorale aura confirmé des résultats qui, pour l’instant, portent sur le dépouillement de 95% des bulletins de vote. En mars et avril 2012, les deux tours du scrutin présidentiel, emporté par Taur Matan Rauk, ainsi que le vote législatif du 7 juillet se sont déroulés dans le plus grand calme, ce qui laisse prévoir le retrait des bérets bleus de l’ONU et des petits contingents australien et néo-zélandais en charge de la sécurité.

Elu triomphalement président en 2002, Xanana Gusmao, aujourd’hui âgé de 66 ans, avait renoncé à solliciter un deuxième mandat en 2007 pour participer aux élections législatives à la tête du CNRT. Il est premier ministre depuis août 2007. En mars-avril 2012, il a soutenu la candidature à la présidence de Taur Matan Rauk, un de ses anciens lieutenants. Un nouveau mandat lui offrira une chance supplémentaire de tenter de sortir son petit pays de la pauvreté.

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Politique Timor Leste

Timor Leste: le défi d’une complète indépendance

Des élections générales se déroulent le 7 juillet à Timor Leste. L’enjeu : le réel démarrage d’un pays vieux de dix ans seulement.

Le Parlement du Timor Leste, l’un des pays les plus pauvres d’Asie, se renouvelle le 7 juillet : 65 sièges disputés suivant la proportionnelle et selon un système de listes par une vingtaine de formations. Le scrutin est dominé par deux partis issus de la lutte contre l’occupation militaire de  l’Indonésie (1975-1999) : le Fretilin et le CNRT. Mais ni l’un ni l’autre ne semble assuré de la majorité absolue et une petite formation, comme le Parti démocratique, pourrait déterminer  l’orientation d’une inévitable coalition gouvernementale.

L’élection présidentielle à deux tours (les 16 mars et 16 avril) s’est déroulée dans le calme et la campagne pour les législatives en a fait autant. Si tout se passe bien, une fois de plus, lors du premier scrutin organisé sans l’assistance de l’ONU, 1.300 bérets bleus ainsi qu’un petit contingent militaire australien devraient  être retirés du Timor Leste d’ici à la fin de l’année. Le pays prendrait donc, pour la première fois, entièrement sa sécurité en mains.

La très jeune population de l’ancien territoire portugais (deux tiers de moins de 30 ans) compte une bonne moitié de pauvres parmi son 1,1 million d’habitants. Le chômage est très élevé (au moins 20% en général et près de 50% chez les jeunes). Le taux d’alphabétisation est inférieur à 50%. Les recettes du pétrole (un Fonds riche de plus de 7 milliards d’€) et une aide internationale supérieure à un milliard d’€ n’ont pas encore permis de sortir de cette pauvreté. La corruption est, enfin, une dure réalité.

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Asie Timor Leste Viêtnam

Des travailleurs vietnamiens pour le Laos et le Cambodge

Sur les 87.000 travailleurs envoyés par le Vietnam à l’étranger en 2011, 3.500 l’ont été au Laos et 3.300 au Cambodge.

Les deux marchés représentent pour le Vietnam un fort potentiel, estime le site Vietnam+, «compte tenu des investissements vietnamiens qui y sont en cours». Au Laos, les projets opérationnels portent notamment «sur la construction de zones industrielles, l’exploitation minière, la sylviculture », selon le Département de la gestion des travailleurs à l’étranger, lequel dépend du ministère vietnamien du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales. Au Cambodge, les secteurs concernés sont ceux «de l’agriculture, du textile, des biens de consommation, des télécommunications, de la banque et de la finance».

Les entreprises et sociétés vietnamiennes présentes au Vietnam – engrais, pétrole, télécommunications, filiales bancaires – ont besoin de recruter, affirme Vietnam+, «des centaines de personnes pour des postes de cadre en gestion et d’ingénierie». La compagnie vietnamienne TXM, spécialisée dans l’envoi de main-d’œuvre à l’étranger, indique que ses clients laotiens embauchent des vendeurs, des employés en marketing et en téléphonie. Des formations de gestionnaire sont offertes pour le Laos, le Cambodge, la Birmanie (Myanmar) et le Timor Leste. Les marchés du Proche Orient, en raison des crises politiques,  sont moins attrayants. Ceux de Malaisie et de Taïwan sont saturés. Le Cambodge et le Laos offrent, du coup, une alternative intéressante.

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Analyse Asie Timor Leste

Ceux qui ont porté le poids de l’espérance

Qu’y a-t-il de commun entre l’Etat du Timor Leste, indépendant depuis 2002, et la province indonésienne d’Atjeh, autonome depuis 2005 ? Beaucoup.

Des élections viennent d’avoir lieu dans les deux territoires. Au Timor Leste ou Timor Oriental, un troisième président a été élu le 16 avril, de son nom de guerre Taur Matan Rauk, un ancien chef de guérilla. A Atjeh, c’est un ancien ministre des affaires étrangères d’un gouvernement en exil, Zaini Abdullah, qui a été élu gouverneur le 16 avril. Il appartenait au GAM, une guérilla indépendantiste.

Colonisés par le Portugal, les Timorais de l’est, 1,2 million d’individus aujourd’hui, ont été victimes d’une occupation militaire brutale de l’Indonésie de 1975 à 1999 (200.000 morts à la fin des années 70 ; aucun moyen de s’en débarrasser tant que Suharto était au pouvoir en dépit du fait que l’ONU n’a jamais reconnu cette annexion).

Les relations entre Atjeh, près de cinq millions d’habitants en 2012, et l’Indonésie sont plus ambigües. Si le GAM, créé en 1979, a été une guérilla indépendantiste, les Atjehnais ont surtout lutté contre «l’impérialisme javanais» (les Javanais forment près des deux tiers de la population indonésienne) et ont finalement accepté, après la catastrophe du tsunami de 2004, un compromis avec Jakarta qui leur accordait une large autonomie, laquelle n’est pas entièrement respectée.

Que les premières autorités élues des deux territoires soient issues des mouvements de résistance est dans la logique des choses, qu’il s’agisse d’anciens guérilleros ou d’anciens exilés. Ils ont été porteurs de l’espérance. José Ramos-Horta (président de 2007 à 2012, réfugié en Australie) a été la voix du Timor Oriental lors de l’occupation indonésienne. Zaini Abdullah a été, de son côté, le ministre des affaires étrangères d’un gouvernement atjehnais en exil et, à ce titre, a négocié l’accord d’Helsinki du 15 août 2005 avec le gouvernement indonésien. Depuis, le premier gouverneur d’Atjeh, Irwandi Yusuf, élu en 2006, a également été un membre du GAM (jeté en prison en 2003, il a pu s’en échapper lors du tsunami).

Toutefois, comme l’a dit et répété Xanana Gusmao, héros de la résistance timoraise, les anciens résistants font rarement de bons gestionnaires. Ainsi expliquait-il, voilà plus de dix ans, ses réticences à l’égard de toute fonction publique, ce qui ne l’a pas empêché d’être président (2002-2007) et d’être encore aujourd’hui chef du gouvernement. Mais, quand une élite est si restreinte, comment faire autrement ?

Les deux territoires regorgent de richesses. Dans le cas d’Atjeh, les bénéfices de leur exploitation ont abouti, jusqu’en 2005 au moins, dans les poches de Jakartanais et de multinationales. Au Timor Oriental, les gens n’ont rien vu venir jusqu’aux premiers deniers rapportés par les hydrocarbures après l’indépendance. Les populations sont pauvres – et même très pauvres dans le cas des Timorais. En outre, des décennies de sacrifices n’empêchent pas, la paix revenue, les divisions de refleurir et la corruption officielle de reprendre ses aises et les silhouettes des porteurs d’espérance de s’estomper.

Jean-Claude Pomonti      

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Analyse Asie Timor Leste

Un au-revoir à Ramos Horta, non un adieu

Eliminé lors du premier tour de l’élection présidentielle au Timor Leste, le président sortant Ramos-Horta peut encore jouer les arbitres. S’il le souhaite.

Jose Ramos-Horta prend du champ. Arrivé, avec 18% des votes,  en troisième position au premier de l’élection présidentielle, le 17 mars, il ne participera pas au deuxième tour, le 16 avril, qui opposera  Lu Olo (28% des voix) à Taur Matan Ruak (25%), les deux candidats qui ont bénéficié de l’appui de grandes formations politiques.

Ramos-Horta, le président sortant, a accueilli cet échec avec détachement. Prix Nobel de la paix (distinction  qu’il a partagée, en 1996, avec Mgr Belo), ayant presque miraculeusement  survécu à une tentative d’assassinat en 2008, Ramos-Horta sait très bien à quoi s’en tenir.

Il a mené une petite campagne électorale. Surtout, trois semaines avant le premier tour, le CNTR (Congrès national pour la reconstruction de Timor) du premier ministre Xanana Gusmao, qui l’avait appuyé lors de son élection en 2007, lui a retiré son appui pour le reporter sur le général José Maria de Vasconcelos, alias Taur Matan Ruak, un nom de guerre. Cet ancien guérillero a été, par la suite, un patron controversé de l’armée, notamment en 2006, lorsqu’une révolte de soldats a conduit le pays, indépendant depuis 2002 seulement, au bord d’une guerre civile stoppée par l’intervention d’une force multinationale.

Le CNTR a retiré son appui à Ramos-Horta parce que ce dernier, pendant les deux dernières années de son mandat, a pris ses distances à l’égard d’un gouvernement accusé de népotisme et de corruption. Il a d’ailleurs annoncé pendant la campagne électorale que, s’il n’était pas qualifié pour le second tour, il ne reporterait son soutien sur aucun des deux candidats en lice. C’est ce qu’il a fait en assurant le futur élu, quel qu’il soit, de son appui.

Lu-Olo, nom de guerre de Francisco Guterres, est également l’un des anciens leaders de la guérilla contre l’occupation militaire indonésienne (1975-1999). Il est soutenu par le Fretilin (acronyme portugais du Front révolutionnaire pour l’indépendance du Timor Leste), première formation au sein du Parlement sortant. En 2007, Lu-Olo avait obtenu 28% des suffrages, contre 22% à Ramos-Horta au premier tour. Mais ce dernier, avec le soutien du CNRT, l’avait largement emporté au deuxième tour (69%).

En 2012, que Ramos-Horta se retrouve sur la touche est plutôt positif, pour lui-même et pour le Timor Leste. La campagne avait été très tendue en 2007. Le premier tour s’est déroulé dans le calme et sans anicroches en 2012, laissant entrevoir la possibilité d’un retrait des casques bleus dès la fin de l’année. Voix du Timor Leste à l’étranger sous l’occupation indonésienne, Ramos-Horta a tour à tour été, pendant les dix premières années d’indépendance, ministre des affaires étrangères, premier ministre et chef de l’Etat. Il a fait connaître son pays à l’étranger et prêché l’apaisement entre les factions politiques à domicile. Son vœu d’impartialité est prometteur. Agé seulement de 63 ans, il peut rendre encore quelques services à un pays qui en a réellement besoin.

Jean-Claude Pomonti