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Société Viêtnam

Vietnam : malgré la crise, les bonus du Têt existent toujours

L’année du Serpent  commence le 10 février. En dépit du ralentissement de l’économie, des bonus sont encore distribués à de nombreux employés. Mais pas à tous.

Le temps des emplettes est de retour à Hochiminh-Ville. Même après la tombée de la nuit, les trottoirs, comme ceux des autres villes du Vietnam, se transforment en marchés aux vêtements, aux fleurs, aux arbustes. Même si les parents font davantage attention à leurs dépenses, les enfants doivent revêtir des habits neufs le jour de l’An et les porter à l’occasion des présentations de vœux du début d’année. En outre, les réfrigérateurs doivent se remplir pour cuisiner les plats qu’on servira au moins pendant les trois premiers jours de l’année.

Les entreprises ont déjà distribué des bonus à leurs employés. Le site de Thanh Nien rapporte que, selon le ministère du Travail, le bonus le plus élevé a été offert par une entreprise étrangère installée dans la province de Dong Nai, à proximité de Hochiminh-Ville : 650  millions de dôngs (23.000 €). Tout en étant inférieure à celle de 2012 (700 millions de dôngs), la somme n’en reste pas moins coquette.

En 2013, d’ailleurs, le bonus moyen est de 8,7% supérieur à celui de 2012. Toujours selon le ministère du Travail, le secteur privé local débourse un bonus moyen de 2,5 millions de dôngs (88 €) contre 3,3 millions de dôngs pour les sociétés étrangères et 4,6 millions de dôngs pour le secteur public. Toutefois, avec une expansion économique réduite à 5%, 55.000 PME et PMI privées ont fermé leurs portes en 2012, ce qui a mis pas mal de monde au chômage. Et privé de bonus.

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Asie Expatriés Indonésie Thaïlande Viêtnam

Singapour, Jakarta, Bangkok, les plus chères pour les expats

Surprise : si Singapour est toujours en tête, Hochiminh-Ville et Hanoi se retrouvent en queue parmi les dix villes de la région les plus chères pour les expats.

En 2012, en Asie du sud-est, après Singapour, la ville la plus chère pour les expatriés est Jakarta, en dépit de la baisse récente de la roupiah indonésienne. Puis, dans l’ordre de cherté, viennent : Bangkok, Kuala Lumpur, Surabaya (le grand port de Java-est, Indonésie), Manille, Chiang Mai (nord de la Thaïlande), Johor Bahru (Malaisie), Hanoï. La ville la moins chère des dix est encore Hochiminh-Ville (ex-Saigon, Vietnam).

Tous les ans, se fondant sur les statistiques de septembre, ECA International, société de consultants, établit un index du coût de la vie pour les expatriés. Cette année, rapporté par le Jakarta Globe, cet index porte sur 425 villes situées dans 193 pays. Sur le plan mondial, Singapour demeure à la 31ème place des villes les plus chères (elle est, en 2012, dépassée pour la première fois par Pékin, 22ème, et par Shanghai, 26ème). Pour donner un élément de comparaison, Paris est classée 42ème et Rio de Janeiro 64ème.

Toujours sur le plan mondial, Jakarta (123ème) se situe donc loin derrière Singapour et les autres villes du Sud-Est asiatique occupent les rangs suivants : Bangkok (162ème), Kuala Lumpur (179ème), Surabaya (182ème), Manille (187ème), Chiang Mai (189ème), Johor Bahru (195ème), Hanoï (204ème) et Hochiminh-Ville (217ème). Seul l’ancien Saigon se situe donc dans la deuxième moitié du tableau. Tokyo demeure la ville la plus chère au monde.

Le classement de 2012 fait ressortir que les sept villes australiennes mentionnées figurent parmi les trente villes les plus chères de la planète : Sydney (16ème), Canberra (18ème), Adelaïde (21ème), Melbourne (24ème), Perth (25ème), Darwin (27ème) et Brisbane (28ème). Le coût de la vie pour les expatriés y est donc plus élevé qu’à Singapour.

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Asie

Jakarta, Hochiminh-Ville, Bangkok,… la menace des inondations

Les mégapoles d’Asie du sud-est comptent parmi les ensembles urbains les plus menacés de la planète par les inondations et les intempéries.

En ce moment, avec les pluies qui se renforcent sur Java, des quartiers de Jakarta sont déjà sous l’eau. Comme chaque année. Un jour, le niveau de l’eau baisse, passe de 40 cm à 20 cm. Mais il suffit d’un bel orage pour qu’il remonte. C’est de saison. Les canaux de la capitale de l’Indonésie sont mal drainés quand ils ne sont pas bouchés. Ils servent de poubelle. Mégapole de dix à douze millions d’habitants, Jakarta continue, en prime, de s’enfoncer car sa nappe phréatique se vide avec la multiplication des puits à pompe.

Situé dans une boucle du Fleuve rouge, le centre de Hanoï, la capitale du Vietnam, est beaucoup plus rarement inondé. Il est protégé contre les débordements du fleuve par une digue de quatorze mètres de hauteur. Ces dernière années, en raison du boom de l’immobilier, la mairie de la capitale du Vietnam (dix millions de gens) a dû intervenir à plusieurs reprises pour faire démolir des habitations construites sur la digue, ou sur ses flancs, au risque de provoquer des brèches ou des affaissements. Des digues assurent également la protection de Bangkok : le long du Chao Phraya, elles prennent des centimètres chaque année et sont constamment renforcées. Toutefois, lors des très fortes pluies de 2011, ce dispositif n’a pas réussi à prévenir l’inondation massive, pendant plusieurs semaines, de plusieurs quartiers de la capitale de la Thaïlande, des quartiers sacrifiés pour épargner le centre ville.

Hochiminh-Ville (dix millions d’habitants) commence également à connaître des inondations plus faibles mais saisonnières sur les berges de la rivière de Saigon qui se jette dans le Dong Nai. Le seul secteur durablement à l’abri des inondations est le «plateau»,  partie un peu surélevée et où avait été aménagé une bonne partie de la ville française, avec sa cathédrale de briques rouges. Rangoon, la grande métropole de la Birmanie (Myanmar) à la frange du delta de l’Irrawaddy, mal équipée, a connu sa part de dévastations, quand le cyclone Nargis a balayé le secteur en 2008.  Quant à Manille, capitale des Philippines, qui compte de huit à dix millions d’habitants, elle est régulièrement inondée, parfois à plusieurs reprises, pendant la saison des cyclones, en septembre-octobre.

Réchauffement climatique, montée des mers, catastrophes naturelles, soulignent déjà la vulnérabilité de ces mégapoles d’Asie du sud-est qui ne cessent de s’étendre sans toujours se protéger. Dès 2007, un rapport de l’Ocde a estimé que Hochiminh-Ville, Bangkok et Rangoon figureraient en 2070 parmi les vingt ports les plus exposés de la planète à des inondations côtières. La raison : à cette date, estimait également le rapport, le niveau des mers aura monté d’un demi-mètre.

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Viêtnam

Vietnam : des rizières gommées, futur centre de Saïgon

L’aménagement de l’intérieur de la boucle de la rivière de Saïgon, face au centre-ville actuel, avance. Thu Thiêm sera le cœur de la mégapole de demain.

Quand les Français ont planifié la ville de Saïgon, voilà désormais plus d’un siècle, ils ont regardé en direction du Plateau, légèrement surélevé par rapport à la rivière et où se distinguent encore, de nos jours, la silhouette de la cathédrale en briques rouges et, à ses côtés, celle d’une superbe Poste de style Effel. Autrefois, empruntant la rue Catinat (aujourd’hui rebaptisée Dông Khoi), les calèches, puis le automobiles, remontaient des quais aménagés à l’extérieur de la boucle de la rivière de Saïgon vers le Plateau. Et c’est aux alentours de cette rue plutôt étroite et très ombragée que s’est organisé le centre-ville actuel : l’Hôtel de ville, le théâtre municipal, des hôtels et, un plus loin, les marchés.

Curieusement, l’intérieur de la boucle, lieu-dit de Thu-Thiêm pourtant si proche de ce centre,  1er arrondissement de la mégapole méridionale du Vietnam, n’a pas été exploité. Les marécages ont simplement été transformés en rizières. Sur la rive, de très grands panneaux publicitaires ont obstrué la vue sur un paysage demeuré bucolique. A leurs pieds s’est installée, dans des casemates tenant parfois du bidonville, une population formée en partie des parasites du 1er arrondissement : vendeurs de billets de loterie, marchands ambulants, cireurs de souliers. Il y a quelque temps encore, seul un vieux bac et de petites embarcations faisaient la navette entre les deux villes.

Cette époque est révolue. Trois ponts et un tunnel relient aujourd’hui Thu Thiêm au centre-ville. L’intérieur de la boucle est déjà devenu le 2° arrondissement de Hochiminh-Ville. La petite population sur la rive de la rivière – en fait, un large fleuve – a été, au fil des années, indemnisée et déplacée ailleurs. Le plan-maître d’aménagement prévoit une urbanisation susceptible d’accueillir une population d’un demi-million d’habitants.

Selon le site de Tuoi Tre, les espaces verts seront nombreux, dont un parc de vingt hectares sur la rivière, avec des aménagements  en plein air pour manifestations sociales, culturelles, politiques. Le long de la berge sera également créée une aire de neuf hectares pour les loisirs à destination des habitants et des touristes. Pour éviter les embouteillages, le maître-plan fait également place à des voies routières surélevées, des parkings, des rues piétonnes.

Thu Thiêm accueillait aussi des drogués, des sans-papiers et des manutentionnaires du port. Du temps de la colonisation, le lieu-dit servait de refuge à des militants de l’indépendance fuyant la sûreté française.  Ces différents passés s’effaceront devant la modernité et la logique de construire l’endroit le mieux placé pour faire au moins partie du nouveau centre-ville, puisqu’il se trouve dans le prolongement de Nam-Saïgon, Saïgon-Sud, dont la réalisation est beaucoup plus avancée, et qu’il sera directement relié au futur aéroport de Long Thanh, dont l’ouverture est prévue en 2020.

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Corée du Sud Viêtnam

Vietnam : rappel de nouilles instantanées cancérigènes

Le principal producteur coréen de nouilles instantanées a reçu l’ordre de retirer six de ses produits  de la vente. Motif : une substance cancérigène aurait été détectée.

Même au Vietnam, le retrait s’est opéré sur le champ. Car l’administration sud-coréenne ne badine pas avec ce type de risque : les services sanitaires de Séoul ont ordonné à Nongshim, principal fabricant de nouilles du pays, de retirer de la circulation six types de nouilles après avoir détecté de «petites quantités d’une substance susceptible de provoquer le cancer». Il s’agit, selon le site du Korea Times, de «ramen [nouilles instantanées] à base de katsuobushi, ou bonito fumé, lequel contient du benzopyrène». Cette substance est considérée comme un carcinogène par l’Agence internationale de recherche sur le cancer.

Les chaînes de supermarchés au Vietnam ont aussitôt retirés de la vente les produits de Nongshim et demandé aux distributeurs de procéder à des tests de toxicité. «Nous avons demandé au distributeur de procéder à tous les tests nécessaires en attendant le verdict officiel des autorités locales», a déclaré à Tuoi Tre Nguyên Phuong Thao, directeur du Maximark Công Hoa à Hochiminh-Ville. Big C et Lotte Mart, également présents dans la mégapole méridionale du Vietnam, en ont fait autant.

En juin 2012, les autorités sanitaires sud-coréennes avaient pris des mesures contre Daewang, qui fournit le katsuobushi à Nongshim,  car ce poisson fumé contenait 10.6 ppb (parts par milliard) de benzopyrène alors que le niveau autorisé est inférieur à 10 ppb. Cette fois-ci, le niveau de benzopyrène détecté dans les six produits de Nongshim retirés du marché est de 4.7 ppb. Nongshim exporte ses ramen dans plus de 80 pays et la société rapporte qu’auparavant, «il n’a jamais été question de sécurité pour cause de benzopyrène».

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Politique Viêtnam

Vietnam : nababs en faillite

La crise financière au Vietnam fait des ravages dans les milieux d’affaires privés. Faute de crédits, ils ne peuvent pas rembourser leurs dettes.

Le marché de l’immobilier, au Vietnam, est gelé depuis 2010 et cela fait très mal. Voilà cinq ans, rapporte le site VietnamNet, Hoang avait fait fortune dans la production d’engins mécaniques. «Il était le ‘rêve’, le ‘modèle’ de beaucoup de gens car, à l’âge de 40 ans, il valait des dizaines de millions de dollars». Quand les Bentley étaient encore très rares dans les rues de Hanoi, Hoang avait la sienne, achetée «un million de dollars». A l’occasion du Têt, le nouvel an vietnamien, il se rendait en famille à l’étranger, «en Asie, en Europe».

Mais Hoang, «confiant dans ses capacités»,  avait investi à tour de bras dans des projets immobiliers en 2008-2009, y compris dans un parc industriel «de plusieurs centaines d’hectares» dans la grande banlieue de la capitale. Pour financer ses investissements, il a vendu sur plan, notamment des immeubles d’appartements alors qu’ils n’avaient pas encore été approuvés et que la construction n’avait pas démarré. Quand l’immobilier s’est effondré au point d’être gelé, clients et investisseurs ont réclamé leur remboursement. «Hoang, écrit VietnamNet, a dû vendre sa Bentley et d’autres biens pour payer ses dettes. Ses bureaux ont dû quitter le centre de Hanoï pour la banlieue. Chassé par ses créanciers, combien de temps ce patron pourra-t-il tenir ?».

VietnamNet estime que «des dizaines de milliers d’affaires ont fait faillite au Vietnam» en 2012. Le site rapporte que Phuoc Sang, «producteur connu de films et homme d’affaires», a été accusé par un ami, lui aussi dans les affaires, de n’avoir pas remboursé «plusieurs centaines de milliers de dollars» qu’il lui avait empruntés. Sang a expliqué à la presse que son argent était actuellement bloqué dans l’immobilier et qu’il ne pouvait rien faire.

En raison du marasme, quelques nababs connus ont arrêté de financer des équipes de football. «Certains d’entre eux sont accusés de ne pas payer les salaires des joueurs depuis plusieurs mois», rapporte VietnamNet alors qu’ils accordaient auparavant «des millions de dollars chaque année à leurs équipes».

«Des dizaines de milliers de compagnies ont été dissoutes», affirme le site. Dans une entreprise textile, qui exportait auparavant vers l’Europe et employait «quelques centaines d’ouvriers», il ne reste plus que «le directeur et le portier». Faute de clients, a expliqué le directeur. Des banquiers et des patrons ont été jetés en prison. La crise que traverse le Vietnam est dure à vivre. Pendant les trois premiers trimestres de 2012, le taux d’expansion économique est passé, pour la première fois depuis longtemps, en dessous de la barre des 5%, ce qui est dangereux pour les gouvernants d’une économie émergente. Le gouvernement espère qu’elle repassera au-dessus de cette barre sur l’ensemble de l’année, le quatrième trimestre s’annonçant plus dynamique.

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Société Viêtnam

Vietnam : des voleurs prêts à tuer pour un ordinateur

L’ancien Saigon, rebaptisé Hochiminh-Ville en 1975, était le royaume des petits pickpockets. La ville devient le terrain de voleurs brutaux, parfois des tueurs.

Dans la mégapole méridionale du Vietnam, les enfants des rues ont toujours étonné par leur habileté à détrousser les passants, à leur vider les poches, à subtiliser un portefeuille dans une poche revolver à l’aide d’une lame de rasoir ou d’un cutter. Ils se manifestent beaucoup moins de nos jours, pour une raison évidente : avec l’enrichissement général des trois dernières décennies, ils sont beaucoup moins nombreux.

Mais ils semblent remplacés par des voleurs beaucoup plus dangereux. Le site VietnamNet  fait état de « plusieurs cas de vols au cours desquels les voleurs ont agressé, blessé leurs victimes, les ont même tuées à coups de couteaux ; ils ont même attaqué les policiers qui les ont poursuivis». VietnamNet  rapporte l’arrestation, le 17 septembre, d’un certain Cao Xuan Lap, âgé de 28 ans, qui a été inculpé de vol et d’homicide.

Réparateur électronicien, Lap aurait affirmé que son emploi était instable. A court d’argent, il était monté sur sa moto et s’était promené en ville, cherchant des victimes circulant avec leurs ordinateurs portables. A un carrefour, il est tombé sur un couple à motocyclette. Le jeune homme, Hoang Ngoc Tri, âgé de 22 ans, avait posé son laptop dans le porte-bagage accroché au guidon. Tri a hurlé quand Lap s’est emparé de l’ordinateur et l’a poursuivi. Non seulement Lap a tué Tri à coups de couteau mais il a grièvement blessé un agent de police avant d’être arrêté et désarmé.

A la mi-août, rapporte également VietnamNet, la police a arrêté deux voyous, âgés respectivement de 20 et de 19 ans, qui volaient à un carrefour particulièrement encombré le matin, quand les gens se rendent au bureau leur ordinateur sous le bras. Armés de ciseaux très aiguisés, ils coupaient les sangles des sacs à dos, revenus à la mode, avant de s’enfuir avec. Au troisième vol, ils ont été poursuivis par des passants et des policiers. Ils se sont défendus à l’aide de couteaux et, étant parvenus à saisir le revolver de l’un des policiers, ils l’ont déchargé sur leurs poursuivants, blessant deux passants et deux policiers.

Des incidents de cette gravité ne sont pas fréquents. Mais les criminels font preuve de davantage d’audace, semblent prêts à blesser leurs poursuivants et sont confiants dans leur capacité à s’enfuir au milieu de la foule. Il est arrivé à des policiers de les poursuivre dans les égouts de la ville où ils s’étaient réfugiés. La plupart de ceux qui se font arrêter sont des récidivistes.

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Politique Société Viêtnam

Vietnam : le crime d’une faute professionnelle de journaliste

En prouvant la corruption d’un agent de police, un journaliste s’est retrouvé accusé lui-même de corruption. Verdict : 4 ans de prison (et 5 ans pour le policier).

L’affaire remonte à juin 2011 à Hochiminh-Ville. Hoang Khuong, aujourd’hui âgé de 37 ans, réputé et primé pour la pugnacité de ses reportages sur la corruption des flics au Vietnam, a appris qu’un agent de la circulation, Huynh Minh Duc, s’est laissé soudoyer (plus de cent €) par un ami de Khuong, Tôn That Hoa, pour rendre un camion semi-remorque pris en faute.

Quand un autre ami du journaliste, Trân Minh Hoa, voit sa moto confisquée à la suite d’une violation du code de la route par Duc, Khuong décide de prouver la corruption du policier : Hoa, qui connaît Duc, accepte de jouer une deuxième fois les intermédiaires et remet à Duc la somme demandée (l’équivalent, cette fois, de plus de 500 €) pour récupérer la moto.

La suite : un article de Hoang Khuong, le 10 juillet, dans le quotidien de langue vietnamienne Tuoi Tre, pour lequel il travaille, repris par le site anglophone tuoitrenews.vn. Le résultat : les acteurs de ce scénario et leurs complices vont finir par se retrouver au trou en attendant de passer devant le juge au cours du procès qui a eu lieu les 6 et 7 septembre à Hochiminh-Ville.

Khuong a été sanctionné sur-le-champ par la direction de Tuoi Tre pour faute professionnelle. Toutefois, le procureur l’a accusé de corruption, un «crime», pour avoir tenté et réussi à faire refiler un pot-de-vin à un policier (et Hoa, un chef d’entreprise, a été accusé de complicité). Le procureur a réclamé de 6 à 7 ans de prison contre le journaliste. Verdict : 4 ans de prison pour le journaliste ; 2 ans pour son complice Hoa ; 5 ans pour le policier Duc ; 5 ans pour le propriétaire de la moto ; 4 ans pour un beau-frère de Khuong, jugé également complice. En ce qui concerne Khuong, la faute professionnelle, donc non criminelle, n’a pas été retenue.